Le blog de Bachir Sylla

Le blog de  Bachir Sylla

Revue de la presse du 13 aout 2007

Revue de Presse de la semaine du 13 août 2007
21.08.2007 09:44:15 | Un article de Ibrahima Sylla
Chers lecteurs, tous vos journaux n’étaient pas au rendez-vous la semaine qui vient de s’achever. Hélas, mais voici l'essentiel de ceux que j'ai pu lire pour vous. - L’Observateur N°370 s’exclame dans la rubrique "Focus" : « Procès : Le journal La Vérité condamné pour …. Mensonges et injures ! » Une exclamation apparente de joie qui a dû surprendre plus d’un dans la corporation des journalistes, suite à la condamnation de Thiernodjo Diallo du ...
... journal "La vérité" et de Abdoul Aziz Camara de "Libération". D’ailleurs voici un extrait de l’article "signé au vitriol" : « A propos, ce n’est que cette fois d’ailleurs qu’ils ont été punis, alors qu’il y a longtemps qu’ils devraient l’être tant ils sont passés maîtres dans l’art de la calomnie et de l’infamie. Et c’est là où il faut rendre hommage à Bahna Sidibé qui, en portant plainte contre ces « insulteurs publics », ces « fous de la plume » rend justice à de nombreuses et innocentes victimes de la presse du chantage et du racket. Ces plumitifs savent désormais que « tout est permis ne veut pas dire que rien n’est défendu ». Ils apprennent par la même occasion que le silence de la résignation de leurs différentes victimes et cibles n’étaient en rien « l’aveu d’une quelconque culpabilité » de la part de ces dernières, mais bien l’expression d’un profond mépris et d’une indifférence totale vis-à-vis d’eux ».

La Lance N° 551 de rapporter, de son côté : « Tribunal de Première Instance de Kaloum : Les journalistes, le ministre et le juge » sous la signature de Bachir Sylla qui relate : « Jeudi 19 juillet, à 16 h. Suspension de l’audience correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Kaloum par le juge N’Famara Touré. Quelques minutes après, reprise de l’audience. Une décision vient de tomber. Le Premier Président de la Cour d’Appel de Conakry lui a demandé de surseoir au procès pour diffamation et injures intenté par l’ancien ministre des Travaux Publics, Bahna Sidibé, contre Abdoul Aziz Camara, Directeur de Publication Libération et Thiernodjo Diallo, DP de La Vérité, au motif pour la Cour d’Appel d’examiner la demande de récusation du juge N’Famara, introduite le mardi 17 juillet, par les avocats Me Christian Sow et Me Abass Bangoura qui défendent les journalistes. Les journalistes ne font guère confiance au juge. Mais M. N’Famara veut coûte que coûte juger… »

- La Lance. Dans un encadré, BS (Bachir Sylla) rapporte : « Six mois de prison avec sursis. Le lundi 13 août, M. N’Famara a rendu son jugement, Aziz Camara et Thiernodjo Diallo ont été solidairement condamnés à six mois de prison avec sursis. Ils devront payer 50 millions de francs guinéens de dommages et intérêts en faveur de l’ancien ministre d’Etat aux TP, M. Bahna Sidibé. On exige aussi le journal Libération de publier dans quatre numéros le jugement, La Vérité, deux. Le tout, assorti du payement d’un million de francs guinéens à la partie civile par jour de retard. Aziz et Bebel sont en outre contraints de publier une fois le jugement dans les journaux, L’Indépendant, Le Lynx et La Lance. Avec 300.000 FG par jour de retard éventuel. Les deux confrères comptent interjeter appel ».

Le Lynx N° 800. La Une du journal est barrée par l’exclamation «Institutions de formation professionnelle : Le triomphe de la corruption ! »
Toujours en une du journal :
- « Enseignement : Dans les ENI et ENS de Labé et de Kindia, tout se monnaie contre espèces sonnantes et trébuchantes : inscriptions, installation, chaises, passage en class supérieure, diplômes de sortie. Eh, oui ! ».
- « Pêche : En 2003, la coopération nipponne nous a filé un navire scientifique. Immobilisé au port de Cona-cris, le machin attend toujours de prendre service. Eh, oui ! »

- Le Lynx : « Audit des départements ministériels : Des avances qui font reculer », l’article est de Aziz Camara, Simbaya, qui attire l’attention : « Plus d’un mois après le lancement officiel des audits des Départements ministériels, les auditeurs indépendants ne savent toujours à quel avantage se vouer. Pourtant, le 2 juillet dernier, M. C’est Doux Diallo, Ministre du Contrôle Comique, avait présidé, en présence de la moitié des membres du Gouvernement et des partenaires au Développement, la cérémonie de lancement des audits à réaliser par 75 inspecteurs nationaux et 15 cabinets indépendants. Si les premiers ont empoché leurs perdiems depuis belle lurette, les seconds attendent encore dans l’amertume les 30% d’avance de démarrage de leurs honoraires forfaitaires ». Pour l’auteur de l’article, « A l’allure où vont les choses, le délai de 60 jours ouvrables pour la remise des rapports, risque de coïncider avec la date du 30 février 2008 et « bravo » à ceux qui avaient parlé d’ « opération poudre aux yeux », car la rumeur de suspension des travaux circule déjà ».

Le Démocrate N°362. Parlant de ces audits, Hassane Kaba de signer : « Bonne gouvernance : Une autre facette des audits programmés ! » Mon confrère de rappeler : « Au terme des manifestations populaires de janvier et février 2007, les populations ont requis le « changement » en Guinée ». Pour Hassane Kaba : « Ce « changement », bien entendu devrait être bien perceptible dans les mentalités que dans les actes posés par les autorités étatiques (...) Aussi, la décision prise par la nouvelle équipe gouvernementale d’auditer les différents Ministères ne pourrait, a priori, qu’emporter l’assentiment des partisans de la transparence. Tout porte à croire que si les audits sont menés sans parti pris ni complaisance, les résultats pourraient révéler pas mal de surprises désagréables pour certains opérateurs économiques (...) La dernière prise de position pertinente en la matière, l’interview accordée la semaine dernière à "L’Indépendant" par El Hadj Mamadou Sylla, richissime homme d’affaires de Dixinn-Bora, PDG de Futurelec Holding, mais aussi Président d’honneur du Parti présidentiel, le Parti de l’Unité et du Progrès (PUP). Faisant allusion aux créances de l’Etat, il déclare ceci : « Moi, j’ai été le premier à subir les audits à plusieurs reprises. Dieu merci, j’en ai fini aujourd’hui. C’est au tour d’autres personnes. Attendez leurs résultats. L’histoire rattrapera beaucoup qui crient aujourd’hui sur moi, pour l’affaire des 16 milliards de fg… » Dans la même vaine, de commentaire, El Hadj Mamadou Sylla martèle : « Il y a beaucoup d’autres personnes qui restent redevables aux autres banques de la place. C’est aussi des milliards et des milliards de Fg. Pourquoi ne ferait-on pas allusion à leur cas ? Pourquoi seulement au mien ? Je pense que c’est la même dette pour moi… ». Loin d’une boutade, c’est une confirmation qui vient d’être ainsi faite par quelqu’un qui s’y connaît vraisemblablement ».

Le Lynx : « PACV : Pour une poignée de dollars ». Bachir Sylla rapporte en page 6 : « Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) vient de filer une misère de 10 millions de dollars ricains au pays de Fory Coco. Ce don constitue la contribution du machin onusien qui combat la pauvreté et la faim dans le monde, au financement de la seconde phase du PACV (Programme d’Appui aux Collectivités Villageoises). L’accord, négocié le 9 juillet, a été signé le 9 août, au Mystère du Contrôle Comique, de l’Ethique et de la Transparence (…) La première phase aura été un succès. Ses objectifs auraient même été dépassés. Au lieu de 70 CRD prévues, le programme en a couvert 146. Le FIDA qui nous avait prêté, 7,5 millions de dollars, revient avec un don de 10 millions pour la seconde phase. M. N’Simpasi [ndlr GCI : Chef de mission] a exprimé toute la volonté du FIDA d’aider le pays de Fory Coco à calmer les ventres de ses fils. Un souci qui figure en borgne place dans le DSRP 2 et le Programme d’Urgence du Gouvernement Kou-raté. Le FIDA s’est engagé à voler au secours de la Guinée au Forum de Paris. Dirigée par notre compatriote, Mohamed Béavogui, l’institution a promis, outre les 10 millions de dollars alloués au PACV 2, de filer 40 millions qui dormaient dans les caisses des programmes régionaux (PADER-BGRN, PDAD, PRADEL. Dur sera le réveil ».

- Le Lynx. « Education nationale : La chute ». Une Enquête et la rédaction de Bah Mamadou Lamine qui rapporte : « Sortie nouvellement de l’ENI Kindia, une institutrice est affectée quelque part dans un village de Damakanya (Kindia). Pour sa certification/confirmation, elle est visitée en situation de classe par un superviseur. Les deux premières fois, elle s’est cachée. On a fini par la surprendre. Elle a supplié le superviseur de l’inspecter en lui parlant soussou : le français, elle ne comprend pas. Ce dernier, devenu complice a accepté ! » Mon confrère de regretter d’autre part : « A Kindia, certains instituteurs/institutrices, le jour où ils sont fatigués envoient leurs enfants (élèves dans le primaire ou le secondaire) enseigner à leur place ! Toutes les personnes rencontrées aussi bien en juin qu’en juillet et qui sont impliquées dans le processus scolaire à Mali, Labé, Kindia, Télimélé et au Ministère de l’Education sont unanimes : en toute impunité, le Directeur National de l’Enseignement secondaire, un certain Bernard, pratique le népotisme, le racisme et le régionalisme ».

- Le Lynx. Dans un encadré, Bah Mamadou Lamine dénonce : - « ENI : La foire aux cancres. La corruption a fait que les ENI sont devenues des sinistres machines à produire des enseignants illettrés (…) Pendant que ces gens-là sont en train de tuer l’avenir de notre pays que font les directeurs d’école, les DSEE, les DPE, les IRE et l’Inspection générale de l’Education ? Les ENI et les ENS s’ouvrent à des vendeuses de cacahuètes des quartiers sans bac, sans niveau et qui ont quitté l’école depuis Mathusalem ; futées et ayant compris le système elles se procurent avec facilité de vrais faux papiers ». Et le Grand reporter du satirique Le Lynx, de conclure, amer : « Les ENIS sont devenues les vaches à lait du ministère qui encourage à bourrer les ENI de recrues nulles ramassées à la pelle par la corruption. Parce que, plus il y a du monde à l’ENI, mieux ils peuvent pomper les ressources de l’Etat et de la Banque Mondiale. Pendant les vacances le personnel de ces ENI est doublement payé. Pour l’encourager à renforcer les fameuses cohortes (on en est aujourd’hui à la cinquième) où dominent les ânes savants. Comme on le voit, tout le monde y gagne. Sauf la jeunesse guinéenne, sauf la Guinée. Qui est trompée par ces propres fonctionnaires ».

L’Indépendant N° 739. Dans ce même esprit, Mamy Dioubaté de s’interroger : « Education : Comment redorer le blason du système ? » L’amer constat de mon confrère, tout comme notifié dans le dossier précédent d’ailleurs : « Ces dernières années, le système éducatif guinéen aura plutôt offert l’image d’un milieu caractérisé par la corruption, la magouille, les combines, le clientélisme et l’affairisme ». Mamy Dioubaté de se réjouir toutefois : « Depuis l’entrée en fonction du Gouvernement de consensus, les nouvelles autorités en charge de l’éducation semblent vraiment décidées à redorer le blason d’un système qui ne faisait plus l’unanimité au sein de la population (…) Les spécialistes de la fraude ont eu cette fois-ci du mal à se livrer à leur sport favori. De l’aveu même des candidats, la surveillance, dans l’ensemble, a été caractérisée par le sérieux et la rigueur. Aujourd’hui, tous les observateurs s’accordent pour dire que Dr Ousmane Souaré est en train de changer la physionomie du système éducatif guinéen. Le mardi 14 août dernier, lors de la rubrique : "Ce qui va, Ce qui ne va pas" à la RTG, la plupart des intervenants s’étaient dits relativement satisfaits des actions menées jusqu’ici au département de l’Education et de la Recherche Scientifique. De l’avis général, il serait souhaitable que les dites actions continuent d’être menées pour redorer enfin le blason du système éducatif guinéen ».

Le Lynx : « Qui choisit les sujets d’examen ? » L’interrogation est en page 5 du journal sous la signature de Félix Faber : « L’examen du BEPC, session de juillet 2007, un journal publie comme sujet d’épreuves de rédaction et de biologie le texte suivant : « Où aimerais-tu vivre ? A la ville ou à la campagne ? Dites pourquoi et citez le nom du microbe responsable du paludisme, dites comment peut-on lutter contre cette maladie ». L’auteur de l’article, qui est un lecteur, estime que « Ce sujet sert-il à la fois de sujet et de rédaction et de biologie ? » Pour Félix Faber, « Dans l’affirmative, l’un des groupes de correction des deux matières sera obligé d’attendre que l’autre groupe ait fini son travail pour faire le sien. Il y a en effet deux spécialités en jeu : le français et la biologie, à moins que nous n’ayons des professeurs qui enseignent indifféremment les deux matières, ce qui m’étonnerait beaucoup. Je suppose que vous voyez déjà la pagaille que cela va faire ». Et M. Faber de relever d’autre part : « … vous ne voyez pas d’autres anomalies dans le sujet ? Moi, si ! Dans la conjugaison du premier verbe (aimer) l’auteur emploie la deuxième personne du singulier (tu) et pour les autres, il emploie la deuxième personne du pluriel (vous). Alors, de deux choses l’une : ou il a décidé de tutoyer tous les candidats, ce qui n’est pas correct car le tutoiement est signe de familiarité et je suppose qu’il n’est pas familier avec tout ce petit monde. Où il décide de vouvoyer tous les candidats, ce qui est correct. D’où l’utilité de l’instruction civique. C’est peut être là des détails, mais des détails qui ont leur importance. Vous direz peut-être que je suis tatillon, mais dans la formation des jeunes, mieux vaut être tatillon que négligent. Nous avons choisi la langue française comme langue officielle de notre pays. Nous devons, autant que faire se peut, la manier correctement. Tout ceci pour dire que celui qui choisit les sujets d’examen doit prendre une loupe pour sélectionner un texte parmi la foultitude qui lui est soumise. Pour que le travail soit bien et sérieusement fait ».

- L’Indépendant. Thierno Dayèdio Barry regrette: « Gouvernement : Le changement dans un contexte hostile ». Et mon confrère d’interpeller : « Depuis sa nomination, le gouvernement laisse plutôt l’impression de tourner en rond, confronté, plus à l’hostilité des mentalités, qu’à l’adversité des restaurateurs sur le terrain dont l’opposition s’inscrit dans la logique de la préservation de leurs privilèges, contre les dispositions qui ne sont pas de nature à ménager leur condition d’existence. C’est la Loi de la survie qui justifie l’adversité. Qui veut la paix ménage son entourage (…) En vérité, le changement dont il est question, est plus une exigence imposée par la pauvreté qui sévit, qu’un réel besoin de reconversion des mentalités. Aussi, pourrait-on en déduire que chaque guinéen a sa perception du concept (…) Qu’en déduire, sinon que les toutes premières difficultés qui se posent à la Guinée, sont celles générées par les mentalités qui restent d’autant figées, que toute idée de changement pouvant exiger du guinéen une reconversion mentale serait perçue comme impropre à la tradition guinéenne. Kouyaté n’est certainement pas celui qui changera la Guinée, sans en avoir le génie et les moyens. Curieusement, c’est du côté des cadres intellectuels, des acteurs politiques et autres opportunistes inconsolables que la mentalité est le plus affectée. Tare ou simple stratégie pour rester soi-même ? Difficile d’y répondre ! »

L’Indépendant. « Dans le guêpier : La primature hantée ? », une interrogation de Thierno Dayèdio Barry dans un autre article. Il estime en effet, que : « Nommé à la faveur d’une situation de crise engendrée par les mouvements de grève de janvier/février 2007, Lansana Kouyaté semble avoir fait une mauvaise entrée en scène politique, pour occuper le poste le plus instable du gouvernement guinéen ». Et pour cause. Les explications de mon confrère : « En effet, quatre premiers ministres l’ont précédé à cette même primature et tous l’on quittée sur la pointe des pieds, parfois sans y avoir laissé un quelconque souvenir de leur séjour. Trois d’entre eux, auront eu l’honneur d’être remerciés et le quatrième aura profité d’un voyage officiel à l’Etranger pour annoncer sa démission, dans une lettre adressée à l’Employeur (…) La deuxième République en est déjà à son septième Premier ministre. Un record ».

La Lance. DS (Diallo Souleymane) interpelle en page 9 : « Hyperdynamics et Offshore guinéen : Une série de mauvais contrats ». Pour mon confrère, « Hyperdynamics se bat contre vents et marrées pour maintenir sa position privilégiée sur les potentialités pétrolières de l’offshore guinéen. SCS Corporation est le dernier soupirant parmi les signataires accapareurs de ces quasi richesses tant convoitées de ce pays. US Oil de Joseph Delawa, basée à Houston, au Texas, aura été la première à apposer sa signature sur une convention relative à notre offshore ». DS de poursuivre en prévenant : « Plus d’un Guinéen pense que Conakry ne tardera pas à croiser le fer avec ses bienfaiteurs du pétrole, pour excès de mauvaise foi. Déjà US Oil et Hyperdynamics se sont traînées devant les tribunaux américains. Hyperdynamics ne s’est pas privé d’efforts pour mettre la pression sur M. Millimono pour obtenir le précieux témoignage de l’actuel ambassadeur de Guinée à Bissau. Jusque-là, rien ne semble avoir marché. Quant à US Oil de M. Delawa, il attend l’issue de son procès avec Hyperdynamics qui pourrait apporter à l’ancien conseiller de Siad Barré un milliard huit cent millions de dollars américains en cas de victoire. Ceci en ajoute aux autres procès intentés contre Hyperdynamics sur le sol américain, par diverses sociétés. Pour escroquerie ». L’auteur de l’article relève d’autre part : « … si l’on compare les tableaux de partage offerts par US Oil de M. Delawa et SCS Corporation de M. Kourouma, l’on se rendra aisément compte que malgré tout, Delawa aura été le plus offrant, le plus clair de cette terrible nébuleuse. En réalité, le texte des contrats est quasiment le même. C’est celui de US Oil qui a été élaboré en premier lieu. A la tchadienne en somme. Quand il est apparu à SCS Corporation que l’affaire était pratiquement dans le sac, que Dr Ousmane Sylla [ndlr GCI : l’ancien Ministre des Mines et Géologie] allait signer le contrat, avec toutes les pressions que l’on sait, la filiale de Hyperdynamics a tout simplement réduit la part de la Guinée à la portion congrue. Sans dire comment passer de 99999 à 100001 barils. Peut être sommes-nous dans la morale pure ».

- La Lance. Sous le titre « Dans le collimateur », et concernant le même sujet, Abou Bakr rapporte : « On n’acceptera pas qu’une société évolue en Guinée, si cela n’est pas dans l’intérêt de tout le peuple » nous a confié la Rabi Sérah, bosse de la CNTG, remontée par la campagne de désinformation qu’effectue la société Hyperdynamics pour la ratification de sa terrible convention. Les syndicalistes ont mis en place une commission chargée de tirer « l’Affaire Hyperdynamics » au clair. Résultat ? « La commission nous a expliqué qu’il y a sept articles dans la convention qu’il faut absolument réviser, avant la ratification. Et nous y veillerons, parce que Hyperdynamics s’est livrée sur les antennes, à une campagne d’intoxication du peuple. Nous les syndicalistes, nous voulons mieux comprendre comment ça fonctionne, soucieux que nous sommes du gain du peuple de Guinée ». Mme Rabiatou Serah Diallo a affirmé que les syndicalistes ne permettront plus qu’une poignée d’individus se beurrent sur la misère des Guinéens. La colère des syndicats viendrait d’une rumeur qui soutient mordicus que dans sa détermination à faire ratifier la convention de Hyperdynamics, M. Aboubacar Somparé, le Président de l’Assemblée Nationale, aurait adressé une lettre à M. Lansana Kouyaté, pour lui demander de prendre toutes les dispositions en vue de la ratification de cette convention. « Le Président de l’Assemblée nationale aurait même menacé de faire ratifier si Lansana Kouyaté en prend pas ses responsabilités ». Comme un habitué du Parlement, qui jure par tous les dieux, que la missive a déjà atterri à la Primature. De sérieuses empoignades en perspective », conclut mon confrère.

Le Démocrate. Dans sa rubrique hebdomadaire "Point de chute", en page 2, Hassane Kaba signe : « Au-delà de la découverte de l’Uranium en Guinée. La nouvelle est tombée la semaine dernière, de la façon la plus officielle qui soit. C’est plus précisément à la faveur du traditionnel Conseil des ministres, qui se tient tous les mercredis. Le Porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Justin Morel Junior, est formel là-dessus, il a été découvert en Guinée une nouvelle matière précieuse, l’uranium. Une richesse de plus pour la Guinée et les Guinéens, serait-on tenté de dire. Même si cette richesse comme tant d’autres d’ailleurs est pour l’heure à l’état de potentialité (…) « La pauvreté de la Guinée est une insulte à la prospérité et au progrès ». Cette phrase n’est pas de moi, mais de quelqu’un qui est loin d’entretenir le chauvinisme, mais qui n’arrive pas du tout à comprendre qu’un pays puisse être aussi gâté par la nature et se débattre perpétuellement dans la misère. La découverte de l’uranium en Guinée, au-delà du fait qu’on ce soit un motif d’espérance, est, à mon sens, une invite à la réflexion, pour ne pas dire à une prise de conscience aiguë de responsabilité des gestionnaires du patrimoine de l’Etat. A commencer par les premiers responsables du pays à qui, je pense, il revient le devoir de baliser le chemin (...) Sans être un expert en la matière, je suis prêt à parier que si nos différentes parts sont bien engrangées, elles pourraient dans des délais raisonnables nous permettre de nous auto-financer dans des domaines aussi prioritaires que l’eau, l’électricité, la santé et les voies de communication, sans qu’il soit besoin de faire appel à tout vent à l’extérieur. Cependant que les pratiques enracinées dans les mœurs ne peuvent disparaître comme par enchantement. « Aux grands maux, il faut bien de grands remèdes », dit un adage. En même temps qu’il faut se féliciter de la découverte de l’uranium en Guinée, il urge de rompre avec toutes pratiques qui ne prendraient plus en compte les intérêts supérieurs de nos populations. La transparence requise pourrait par ailleurs nous préserver de certains chants de sirènes. Ne l’oublions pas, partout où le sous-sol est très riche, certains rapaces de ce monde lorgnent de ce côté-là… »

La Lance : « Vote féminin : IFES mène la campagne. Le samedi 14 juillet, dans la salle de réunions de la BCRG (Banque Centrale de la République de Guinée), l’AGUIFPEG (Association Guinéenne des Femmes pour le Processus Electoral et la Gouvernance) a fait le compte-rendu de sa campagne de sensibilisation à Conakry et à l’intérieur du pays (…) Mme Elisabeth Coté [ndlr GCI : Représentante de IFES en guinée] a rappelé que les élections locales et communautaires de 2005 ont enregistré une faible participation des femmes. Ce qui interpelle et pousse IFES à former 100 monitrices dans les préfectures pour emmener les femmes à voter massivement, et dès cette année (...) Les coordinatrices ont rencontré les mêmes difficultés sur le terrain : l’analphabétisation des femmes, les partis politiques qui manipulent ces dernières, qui s’endettent pour des tenues de campagne sans espoir d’aide, le mari qui oblige le vote des épouses, le déficit de communication entre les femmes, etc. (…) Les femmes se plaignent que les responsables politiques ne leur confient point de tâches gratifiantes, d’être sous représentées à l’Assemblée Nationale et aux instances de prise de décision (…) Les représentants des partis politiques ont apprécié le travail accompli par les femmes sur le terrain. Ils les ont encouragées et promis de les soutenir (…) L’ambassadeur du Brésil, M. Jacques Fernandes Vieira Guilbaud a exhorté : "Au Brésil, nous sommes devenus un pays démocratique en peu de temps. Vous les femmes, vous le pouvez en restant solidaires et tenaces" ».

Le Démocrate. Bâ Mamadou, Président de l’UFDG a accordé une interview à Mamy Dioubaté dont voici un extrait :
- « Depuis le 1er août, le Conseil des ministres qui se tenait au Palais "Sékhoutoureya" a été délocalisé. Est-ce un signe de la difficile cohabitation au sommet de l’Etat ?
- Bâ Mamadou : Dès le départ, nous avions dit que Lansana Conté ne laisse jamais ses premiers ministres travailler tranquillement. Quand Lansana Kouyaté est arrivé, il nous a dit qu’au fond, il n’y a aucun problème. Nous, on lui a dit que c’est sûr il y aura un problème. Effectivement il y a des problèmes. Aujourd’hui, il [ndlr GCI : le Président de la République Lansana Conté] essaye d’humilier Lansana Kouyaté en lui disant d’abord de s’installer à Sékhoutoureya puis de quitter les lieux. A la place de ce dernier, je n’aurais jamais accepté de m’installer là. Je dirais non ! Le Conseil des ministres aura lieu là où je me trouve. Ça c’est la meilleure des solutions. Mais malheureusement, il a cru, qu’étant diplomate, il était capable de changer Lansana Conté. Or Lansana Conté, on ne peut pas le changer. Cet homme-là ne réagit qu’à la force. C’est quand la population s’est levée qu’il a cédé. Et il ne cédera encore que si la population se lève. Il ne connaît que ça. Ce qu’on appelle dans l’armée, l’offensive et la défensive. Il ne connaît que ça. Il avance, il trouve un obstacle, il s’arrête, il ne trouve pas d’obstacle, il continue. Cet homme-là, seul la rue peut le faire bouger.
- L’UFDG serait-elle prête à céder le poste de Président à l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo ?
- Bâ Mamadou : Nous sommes actuellement en discussion. Il faut reconnaître que moi, aujourd’hui, j’ai 77 ans. Il faut que je pense à la relève. Je ne peux pas continuer à me mettre au premier rang, alors qu’au fond je sais qu’en 2010, j’aurais mes 80 ans. Je cherche effectivement quelqu’un qui pourrait se mettre avec moi, pendant un certain temps, que je puisse préparer de façon à ce qu’il puisse me remplacer dans les trois années qui suivent. Donc nous sommes en discussion, on est en train de voir comment on peut le faire. Et il y a des conditions qu’on soit assuré que la personne suivra la même politique. C’est ce que nous cherchons. On n’a pas encore abouti à une conclusion mais nous essayons de voir ce qu’on peut faire et comment on peut travailler.
- Avec Cellou Dalein ?
- Bâ Mamadou : Oui, avec Cellou Dalein Diallo. Donc nous travaillons avec lui. Evidemment, la première des conditions, c’est qu’il faut rompre tout lien avec Lansana Conté et qu’il ne retourne pas dans la mouvance. Et deuxièmement, il faut qu’il connaisse notre programme, qui est d’essayer de redresser ce pays, de supprimer les magouilles, la corruption et de faire en sorte qu’il y ait une bonne gouvernance ».

- Justement L’Observateur d’annoncer : « Bâ Mamadou intronise Cellou Dalein dans la politique ». Dans sa relation, Nouhou Baldé d’écrire : « Il était 16 heures 30 minutes, le samedi 11 août 2007, lorsque le doyen de l’opposition guinéenne est arrivé en compagnie de l’ancien Premier ministre et les plus hauts responsables de l’UFDG. Et mon confrère de rapporter les premières déclarations du "nouvel élu" de l’UFDG : « Je suis très flatté du soutien de Bâ Mamadou et qu’il m’ait encouragé à m’engager en politique… », a dit l’ancien Premier ministre, dans ses premiers pas en politique. « Le doyen Bâ Mamadou veut unir tout le monde. Il dit que ce n’est plus pour lui, mais pour nous les moins vieux. Je dois vous préciser que désormais, il n’est plus seul dans cette démarche. Il est avec Docteur Saliou Bela, Bah Oury et bien d’autres. Je prie Dieu de mériter cette confiance. Si un jour je sollicite le suffrage des Guinéens et qu’ils me l’accordent, je ferais de la Guinée une famille unie… », a ajouté Cellou Dalein Diallo, dans ses premières déclarations politiques ».

La Lance barre sa Une « Etats généraux de la sécurité à la CMIS de Kameroun : « Que la police se débarrasse de la concussion et de la brutalité »

- En page 3 de La Lance, Abou Bakr souligne : « Etats Généraux de la sécurité : Mea culpa de la police nationale. Les 14 et 15 août, au siège de la CMIS (Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité), les forces de maintien d’ordre et de la sécurité ont fait le bilan de la « problématique de la sécurité en Guinée… » (…) Pour Sékou Mohamed Bangoura, le Directeur Général de la Police Nationale, la rencontre vise à « débattre des questions majeures de sécurité qui sont entre autres : la criminalité sous toutes ses formes, la drogue, ses effets nocifs sur notre jeunesse et le fait que notre pays soit en passe de devenir une plaque tournante en Afrique de l’Ouest, l’immigration clandestine et le choix de la Guinée comme lieu de transit » (…) Au sein de la police guinéenne, tout va bien et tout ne va pas bien. C’est l’objet de la rencontre. Ces journées de réflexion permettront, rassure M. Bangoura, d’effectuer un recensement exhaustif des besoins réels, en effectifs et en logistique auprès du Ministre de la Sécurité. « A ces besoins s’ajouteront certainement des problèmes de locaux devant abriter nos services, la plupart ayant été saccagés ou détruits, lors des grèves de janvier et février 2007. Nous sommes d’avance persuadés, que Monsieur le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ne ménagera aucun effort, pour trouver à ces difficultés qui constituent un handicap sérieux pour la politique nationale, des solutions idoines » conclut le directeur de la police nationale (…) S’agissant des pratiques de brutalités et des abus de forces de l’ordre sur les citoyens, le ministre « Beau » Kéita se veut rassurant : « Nous allons sévir contre ces pratiques. La police est l’instrument de l’Etat chargé de la protection des personnes et de leurs biens et non le contraire. S’il y a des pratiques qui se révèlent être celles de certains services de police, nous allons sévir contre, en punissant les auteurs. Aujourd’hui, il y a des policiers qui ont fait l’objet de poursuites devant les tribunaux ».

- La Lance annonce : « Coopération : Une mission guinéenne au Brésil ». Abou Bakr de situer : « Le 10 août, Kamano Etienne, Francis Roger Oularé, Bernard Tolno, Elisabeth Marie Thérèse Tchidimbo et l’Abbé Jean-Marie Guemou, animateurs de l’œuvre Pontificale Missionnaire, spécialistes de questions de l’enfance dans les Eglises et Diocèses de la Guinée, se sont envolés pour le Brésil. Pour un stage de formation d’un mois offert par l’Ambassade du Brésil en Guinée à la méthode brésilienne de gestion et d’administration des projets en faveur des enfants. Depuis une dizaine d’années, les Brésiliens se sont spécialisés et ils font référence en matière d’approche appui à l’enfance (...) SE. Jacques Fernandes Vieira Guilbaut précise : « Il s’agit d’un programme dans le concert d’échanges de coopération entre le Brésil et la Guinée, pour l’installation de la pastorale de l’enfant en Guinée. C’est un mouvement créé au Brésil qui aide les enfants de 1 à 16 ans à leur développement du point de vue hygiène, éducation et poésie morale. C’est un mouvement qui a eu beaucoup de succès au Brésil et qui, j’espère, pourra être utile aux enfants et aux familles guinéennes »…. « Ils vont au Brésil pendant un mois, suivre des cours qui leur permettront de commencer le programme en Guinée. Ils seront suivis d’un groupe de brésiliens qui viendront aussi en Guinée pour suivre et accompagner ces Guinéens dans leur début ».

- La Lance. En page 5 du journal Bangoura N’Famara et Bamba Abdoul Salam rapportent l’interview de la présidente de l’ONG AGUIFOS (Association guinéenne des femmes infectées, affectées et enfants déshérités). Il s’agit de Madame Conté Alima Camara surnommée « l’Ambassadrice des séropositifs » qui se souvient : « Le jour où on m’a dit que je suis séropositive, les gens m’ont abandonné. Seule ma maman m’a soutenue durant les moments difficiles ».
Extrait :
- « La genèse de votre ONG ?
- Alima Camara : J’en ai eu l’idée depuis 2005, suite à ma visite dans les autres ONG. J’ai vu comment elles s’occupent des enfants déshérités et cela m’a impressionnée. D’ailleurs, quand je suis partie à Abidjan, je me suis intéressée à une ONG nommée AMEPOU. De retour, j’ai directement engagé les initiatives et c’est comme ça l’origine.
- Et la stigmatisation ?
- Alima Camara : Si. J’en ai eu tellement et surtout au sein de ma famille. Avant, tous les Conakrykas étaient mes amis parce que j’avais un bar qui marchait très bien. Depuis que je me suis déclarée séropositive, les gens m’ont écartée de leur chemin. Ce qui manque chez nous, c’est l’information car on peut être séropositif, vivre, s’amuser et partager le repas avec les autres, et ça ne dérange rien. On devrait me caresser, me dorloter ainsi que les autres personnes qui se trouvent dans cet état pour qu’enfin nous soyons à l’aise.
- Avez-vous rencontré des difficultés dans la réalisation de ce projet ?
- Alima Camara : Comme dans la réalisation de tout projet, il y a des difficultés. Donc, c’est pareil pour moi aussi. Mais aujourd’hui, Dieu merci, j’ai mon projet en main. La seule chose que je demande, c’est l’assistance des bailleurs, des donateurs, pour innover dans la lutte contre le VIH/SIDA ».

Le Démocrate rapporte : « Arriérés de salaire de Robert Nouzaret : Le problème partiellement résolu ». L’article est de Mamoudou Bory Bah qui précise : « Après de nombreux mois d’attente, le sélectionneur national Robert Nouzaret, vient de percevoir une partie de ses arriérés de salaire la semaine dernière, soit deux trimestres. La cagnotte a été transférée sur son compte avant qu’il ne prenne l’avion pour la France. En effet, à défaut de la prime de signature, il avait été convenu que Robert Nouzaret perçoive son salaire le 5 du premier mois de chaque trimestre à compter du mois de décembre 2006. Mais, n’ayant pas perçu son argent depuis la signature de son contrat, le technicien français a jugé nécessaire de monter au créneau récemment pour dénoncer cet état de fait qui a fini par trouver cette solution intermédiaire. C’est dans ce contexte que Robert Nouzaret, accompagné par certains responsables du ministère des Sports et de la Fédération guinéenne de football, a été reçu en audience par le Premier ministre Lansana Kouyaté la semaine dernière. A cette occasion, le chef du gouvernement a indiqué que le règlement des arriérés de salaire du sélectionneur national doit être une priorité pour le ministère de l’Economie et des Finances (...) Quoi qu’il en soit, le retard enregistré dans le traitement du dossier de Robert Nouzaret -à mettre à l’actif notamment du ministère des Sports et de celui des Finances- met encore une fois en lumière la lenteur qui prévaut dans les circuits administratifs, même si la Guinée traverse une grande conjoncture économique ».

A la semaine prochaine chers lecteurs.

Ibrahima Sylla "Ibra", GuineeConakry.Info


07/09/2007
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