Le blog de Bachir Sylla

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Revue de la presse du 18 décembre 2006

 
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Revue de Presse de la Semaine du 18 décembre 2006
26.12.2006 14:24:55 | Un article de Ibrahima Sylla, RTG-Conakry
Les décrets du vendredi 22 décembre n’ont pu être rapportés par vos journaux qui étaient déjà en kiosque. Parmi ces décrets, un qui marquait un remaniement partiel du gouvernement avec le départ de trois ministres. L’actualité était à la réaction des confrères suite à la libération de El hadj Mamadou Sylla et Fodé Soumah.
La lance N°521. La Une est barrée par cette phrase : « Le pays est gâté ».
L’auteur de l’article, Bah M. Lamine, le développe en page intérieure sous le titre : « Libération de Mamadou Sylla et Fodé Soumah : Le pays est gâté ». D’entrée de jeu, il rapporte : « L’autre samedi, en voyant le président général Lansana Conté extraire de la taule Sylla et consorts, un homme en uniforme s’est exprimé en aparté : « Le pays est gâté ». Mon confrère estime ainsi que « Ces mots symbolisent le désarroi de toute la communauté nationale face à la façon de libérer les prévenus par le président de la république, le gardien de nos lois ». Justement, par rapport à nos lois, Bah M. Lamine souligne : « Au cous de nombreux discours, le général Lansana Conté s’est déclaré seul souverain en Guinée. Pourtant, l’article 2 de la Loi Fondamentale stipule : « La souveraineté nationale appartient au Peuple, qui l’exerce par ses représentants élus et par voie de référendum » (extraits). En faisant libérer les prévenus Sylla et consorts, de la façon que l’on sait, ce samedi 16 décembre, le patron de notre exécutif n’a sans doute pas songé aux articles 80 et 81 de la Loi Fondamentale…Article 80 : « Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir judicaire » (extraits). Il est exercé exclusivement par les Cours et Tribunaux. Article 81 : « Les Magistrats ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi. Les Magistrats du siège sont inamovibles dans les conditions déterminées par la loi » (extraits) ». D’autre part, mon confrère écrit : « Même s’il a le droit de grâce. Article 43 : « Le président de la république exerce le droit de la grâce » (extrait). Ce droit ne peut s’exercer qu’après épuisement de toute la procédure judiciaire. On a invoqué ici et là des raisons de maladie pour sortir les prévenus de la Maison Centrale…Pourquoi n’a-t-on pas libéré pour la circonstance les autres malades de la Maison Centrale (diabétiques,hypertendus,sidéens, tuberculeux…) ?»


- La lance N°521. Azoka Bah, dans sa rubrique "Repères", titre : « Le coup du Général » avant de souligner : « …le 16 décembre 2006, le général Lansana Conté en personne est allé sortir de la prison MM. Mamadou Sylla, PDG de Futurelec Holding et Fodé Soumah, ancien ministre des sports, de la jeunesse et de la culture. Ceux-ci y étaient écroués depuis les 6 et 8 décembre, respectivement. Sur décision de la justice guinéenne ». Mon confrère estime qu’il s’agit d’ « Une nique à celle-ci et à tous ceux qui commençaient de rêver d’un début de fin de l’impunité. Le président de la république a pris son temps (l’apanage du chef), pour décider. Royal. Loyal ‘’ami’’. Faudrait bien être gogo, trop Toto, pour croire le chef de l’Etat qui aurait dit ignorer l’incarcération de MM. Sylla et Soumah. N’empêche ! Plus de doute. L’Etat, c’est lui. La loi, encore lui. N’en déplaise à ce magistrat qui a soutenu pince sans rire qu’aucune intervention extérieure n’a guidé cette décision ». Pour Azoka, ni plus ni moins, « C’est le culte du vol et de l’impunité. Maudit qui ne s’en mettrait pas plein les poches de l’argent public ».

- Libération N°48. Par rapport à cette double libération, Aziz Camara écrit : « El hadj Mamadou Sylla PDG de Futurelec holding et Fodé Soumah, ont été libérés, le samedi 16 décembre dernier, par le général Lansana Conté. La victoire de la justice, de la vérité et de l’amitié a fait place au mensonge et à la calomnie préparés de toutes pièces par ceux-là, qui n’hésitent pas une minute de créer les velléités et la barbarie autour du chef de l’Etat, pour accéder au pouvoir ».

- La Nouvelle Tribune N°384. AC (Abdoulaye Condé) : « Mamadou Sylla et Fodé Soumah après l’humiliation, les honneurs présidentiels : Les dessous d’un événement spectaculaire ». Selon mon confrère : « Il faut dire que l’acte du samedi 16 décembre 2006, restera dans la mémoire collective comme un spectacle événement inédit sans précédent, unique en son genre dans l’histoire contemporaine… Ce récit aussi étonnant qu’il ait été ne saurait être qualifié de précédent pour l’événement spectaculaire du samedi 16 décembre 2006. Pour revenir donc à la détention de Mamadou Sylla et Fodé Soumah, les deux coaccusés incriminés dans une affaire de 16 milliards GNF avec la BCRG, il faut noter qu’après de nombreuses tentatives infructueuses, l’un des frères du PDG du groupe Futurelec répondant au nom de Mouctar Sylla, avec le coup de main d’un notable El hadj M’Bemba, oncle du chef de l’Etat, avait finalement pu rencontrer, le lundi 11 décembre 2006, le général Lansana Conté dans l’un de ses villages champêtres aux environs de Koba. Entre les plaidoiries de Mouctar Sylla, en larmes, en faveur de son frère, Mamadou Sylla et de son codétenu Fodé Soumah, et le refus catégorique du général Lansana Conté, visiblement en colère, la conversation n’a pas été facile et a tourné au dialogue de sourds ». Voici la transcription de cette conversation entre le Chef de l’Etat et le frère de Mamadou Sylla, rapportée par Abdoulaye Condé :
« - Mouctar Sylla : Monsieur le président, je vous prie de libérer mon frère que vous avez emprisonné, il est malade.
- Général Lansana Conté : Qui l’a emprisonné, si ce n’est lui-même.
- Mouctar Sylla : c’est vous, monsieur le président, qui l’avez mis en prison, et pourtant c’est votre ami.
- Général Lansana Conté : oui, c’est mon ami hier, il ne l’est plus.
- Mouctar Sylla : il n’y a pas, monsieur le président, d’ancien ami, je vous prie de le libérer, il est malade.
- Général Lansana Conté : Alors, conseille à ton frère de vivre du fruit de son travail, de s’éloigner des magouilles de Conakry. Qu’il s’inspire de mon exemple, je vis, comme tu le vois, de mes champs qui m’entourent ». A chacun d’en faire l’interprétation qu’il veut. Mon confrère continue sa relation des faits avec l’étape de la maison centrale. Du moins, ce qui s’y est passé lorsque le Général Lansana Conté y est allé pour libérer Mamadou Sylla et Fodé Soumah : « La maison centrale. Sur les lieux, le général Lansana Conté, après une trentaine de minutes d’entretien, demande à Mamadou Sylla de s’embarquer à l’arrière de sa ‘’Hummer’’ blanche. Fodé Soumah qui dormait est réveillé par les soins de Sylla. Le général Lansana Conté l’interroge sur les raisons de sa présence à la maison centrale. L’ancien ministre répond qu’il est en détention. Le président de la république semble faire des reproches à Fodé Soumah quand il lui lance : « C’est ta faute, pourquoi tu m’as pas envoyé ton frère pour m’informer ». Il le fait embarquer dans le véhicule de Dembo Sylla, et le cortège, à toute allure, s’ébranle vers le Palais des Nations, sous le fromager. Là, le Président de la République affiche une mine de ses mauvais jours et se montre révolté par rapport à l’épreuve subie par les deux personnes. Il interroge son entourage si les uns et les autres savaient que Mamadou Sylla et Fodé Soumah étaient détenus. Ceux-ci, visiblement gênés, répondent par l’affirmative. « Pourquoi m’avez-vous pas informé ? » lance le général Lansana Conté. « On pensait que vous étiez au courant » répondent les collaborateurs du chef de l’Etat. Il leur demande alors de joindre de toute urgence le ministre d’Etat, chargé des affaires présidentielles ».
D’autre part, pour mon confrère, « L’habillage juridique auquel s’est livré le procureur du TPI de Kaloum semblait trop tard…Le général Lansana Conté, avec l’événement du samedi 16 décembre, vient de prouver une fois de plus qu’il reste insondable et imprévisible. A ce titre, personne n’exclut désormais la possibilité d’une reprise des hostilités des frères ennemis autour du général Lansana Conté pour la bataille de la survie ».

- Le démocrate N°334. Hassane Kaba : « Affaire Mamadou Sylla – Etat guinéen
Libération ‘’provisoire’’ pour les inculpés ». Mon confrère écrit : « La nouvelle est tombée dans la journée du samedi 16 décembre 2006 comme un couperet. Le PDG de Futurelec Holding, El hadj Mamadou Sylla et El hadj Fodé Soumah, bénéficient d’une libération ‘’provisoire’’ qui suscite commentaires et interrogations ». Pour l’auteur de l’article : « La libération ‘’provisoire’’ dont viennent de bénéficier les deux principaux inculpés dans l’affaire des 16 milliards de Fg ‘’illégalement’’ sortis des caisses de la BCRG n’aurait sans doute pas fait tellement de bruit, suscité une réelle vague de commentaire dans la cité, fait les choux gras d’une certaine presse internationale, si le nom du chef de l’Etat n’y avait pas été associé. Des sources concordantes en effet, Fodé Soumah et Mamadou Sylla auraient été sortis de prison sur instruction personnelle du général Lansana Conté, qui se serait lui-même rendu à la sûreté urbaine de Conakry. Ce qu’aura vite fait de démentir toutefois le procureur de la république, près le tribunal de première instance de Kaloum, au cous d’une intervention radiodiffusée [ndlr GCI : et télévisée] dans la soirée du samedi 16 décembre 2006. Kairaba Yaya Kaba tenant à souligner que « la justice ne fait l’objet d’aucune pression dans cette affaire ». Quoiqu’il en soit, ce dénouement inattendu, ou si on veut cette évolution dans une affaire tenant en haleine plus d’un guinéen, ne manque plus que jamais de susciter commentaires et interrogations. Même si le procureur Kairaba Yaya Kaba lui, a clairement signifié qu’il s’agit d’une ‘’libération provisoire’’ et que la procédure suit normalement son cours. Par ailleurs, il a tenu à mettre en garde contre toutes interprétations tendancieuses ».

- Le démocrate, justement, rapporte les propos de l’un des avocats de Mamadou Sylla, en l’occurrence Me Gouréissy Sow, rencontré par Camara Moro Amara dudit journal.
- Question : « Vous avez adressé il y a 4 jours une requête de mise en liberté provisoire de vos clients au juge Mamady Diawara, chargé du dossier et qui fut acceptée. Est-ce que la démarche qu’on attribue au président est une suite logique ou un fait isolé. C'est-à-dire une simple coïncidence ? »
- Réponse : « C’est possible que ça soit ça. Mais encore une fois lorsque les faits se présentent de cette manière c’est le juge qui doit nous le notifier par un écrit, un papier ».
- Question : « Une coïncidence ou une suite logique ? »
- Réponse : « C’est une coïncidence je crois ».
- Question : « Comment qualifiez-vous donc juridiquement cette démarche attribuée au chef de l’Etat ? »
- Réponse : « Pour le moment, je ne peux pas le qualifier. Je constate ».
- Question : « Ces derniers temps, certaines informations faisaient état de la saisie des biens du groupe Futurelec, notamment ses véhicules. Qu’entendez-vous faire pour permettre à la société de reprendre ses biens à l’Etat ? »
- Réponse : « On ne m’a pas encore notifié la saisie des biens de Futurelec. Cependant on m’a notifié la saisie des actions de Mamadou Sylla dans Sogepam (société guinéenne d’exportation des produits agricoles et miniers). Et je fait appel de la décision ».
- Question : « Et concernant les meubles du Patronat ? »
- Question : « A ce sujet, je vous informe que nous avons fait une requête enregistrée d’heure en heure. On passera mardi à 10 heures, devant le tribunal de première instance de Kaloum ».
-Question : « A l’heure où nous sommes, estimez-vous que les biens du PDG de Futurelec ne sont pas saisis ? »
- Réponse : « A l’heure qu’il est, pour moi ils ne sont pas saisis parce que on ne nous a pas notifié ».

- Le lynx N°769 barre sa Une par : « Fory libère Mamadou Scylla et Aldjana Fodé
C’est la Cococratie ! »
La Une du journal présente également en Une, et en encadrés :
- « Hydrocarbures : Le contrat de fusion – vente entre Mobil et TOTAL est pendant devant dame Thémis. On parle de fraude fiscale et autres menaces pour la Guinée. Ça va jaser ! »
- « Parlement : L’affaire de ciment qui opposait l’honorable Toulel à dame Aïssatou Bah est close. Le dépité est condamné au paiement de 138 millions de FG. Ça va jaser ! »
- « Maison Centrale : Le 16 décembre, Mamadou le Scylla de Futurelec et Aldjana Fodé, ex ministre, ont été extraits du gnouf de Coronthie par Fory Coco en personne. Au grand dam des citoyens. Ça va jaser ! »

- Le lynx. Le Bah Zooka : « Cinq étoiles de Coronthie : Fory Coco libère Mamadou Scylla et Aldjana Fodé ! ». Evoquant les « Démarches occultes et insolites » qui ont abouti à cette double libération, mon confrère écrit : « Depuis que Mamadou-le-Scylla et Aldjana Faux-dé dorment à l’hôtel cinq Etoiles de Coronthie, leurs partisans ne dorment pas. Du tout. Les démarches n’auraient pas manqué auprès de la Cocoriette Conté, la Cocoseth, du gynécée de Fory Coco. Les marabouts du Patron des Poltrons, politicards du PUP (qui n’oublient pas que Faux-dé était leur parrain) parents et amis auraient été mis à contribution. Pour supplier le général paysan de faire libérer ses deux « amis ». Mais tous les intercesseurs auraient été bloqués. Sur instructions de Fodé « Le Petit président », les gorilles aux yeux plus rouges que jamais n’auraient laisser âme approcher. Jusque… ». Pour mon confrère, « Cette libération sonne comme un désaveu de Fodé Le Petit président. Il avait donné sa tête à couper de mettre au trou Aldjana Faux-dé Soumah et Mamadou-le-Scylla du Patronat. Sûr que cela ne saurait constituer une faute lourde. Et la Colle de Chantal qui était forte sur ce dossier ! Fory Coco a tout décollé. « La loi, c’est moi ». Tout le monde, Fodé Le Petit Président, le premier, a entendu, monsieur le Général président paysan Fory Coco ».

- Le populaire N°96 : « Le chef de l’Etat libère Mamadou Sylla et Fodé Soumah : Les faits et les conséquences possibles », écrit D. Alpha pour qui : « A ce qu’il paraît, ni le ministre d’Etat aux affaires présidentielles, coordinateur des actions gouvernementales, ni le ministre de la justice ni le directeur de la Sûreté n’étaient informés de quoi que ce soit avant la libération des deux prisonniers. Le juge et le procureur de la république non plus. Ils étaient tous placés devant le fait accompli. Mais le plus surprenant, c’est que le chef de l’Etat paraissait ignorer que Mamadou Sylla et Fodé Soumah étaient en prison, l’un depuis dix jours, l’autre depuis huit jours. Ou bien feignait-il de l’ignorer. Quoi qu’il en soit, l’opinion s’interroge sur ses motivations et son acte ». Mon confrère souligne d’autre part : « La communauté des bailleurs de fonds suivait de près l’évolution de la procédure judiciaire engagée contre Mamadou Sylla et Fodé Soumah. Elle continuera sans doute d’observer la suite de l’affaire pour connaître le mot de la fin et juger de l’évolution de l’état de droit en Guinée ».

- La vérité N°92 : « Deux voleurs en liberté ? » s’interroge Baila Bah qui écrit : « Affaire 16 milliards de la BCRG : Le chef de l’Etat s’est rendu personnellement à la maison centrale de Conakry pour procéder à leur libération. La procédure judiciaire enclenchée ne s’arrête pas pour autant et Mamadou Sylla et Fodé Soumah sont astreints toujours à respecter les exigences liées au contrôle judiciaire. Les différentes pressions exercées sur le chef de l’Etat -dont l’humanisme est reconnu- par l’entourage de Mamadou Sylla ont finalement porté ».

- La vérité rapporte d’autre part, l’interview de Mamadou Sylla « Après sa libération… » en soulignant « Le PDG de Futurelec qui a bénéficié d’une liberté provisoire n’entend pas se laisser faire. Il a recommencé les provocations et continue de défier l’Etat. Comme pour donner tort à ceux qui ont eu peur de sa santé fragilisante et lui ont accordé une liberté provisoire. ‘’Il y a certaines choses qui changent et d’autres qui ne changent jamais’’. Mamadou Sylla changera-t-il un jour ? Lisez plutôt »
« …Sylla parle sur la voix de l’Amérique
- La voix de l’Amérique : Il paraît que c’est le président Conté qui est venu vous chercher en prison…
- Mamadou Sylla : Oui, c’est vrai. Il est venu me chercher en personne. Il est venu chercher son ami.
- Le président aurait dit qu’il n’était pas au courant de votre emprisonnement ?
- Oui, il l’a dit devant témoins qu’il n’était pas au courant. C’est ce qu’il a dit. C’est vrai.
- Vos ennuis sont terminés ?
- Vous savez, l’homme tant que tu vis, tu ne peux pas dire que tes ennuis sont terminés. C’est sûr que j’ai des ennemis.
- Ceux qui vous ont mis en prison qu’est-ce qu’ils vont faire maintenant ?
- Je ne sais pas. Parce que vous savez, quand tu mets quelqu’un en prison à tort, c’est toi qui sais après qu’est-ce que tu dois faire. Moi, je disais que le problème d’argent ne doit pas mettre en prison quelqu’un dans le monde moderne aujourd’hui. Surtout quelqu’un avec lequel on a fait une transaction de centaines de milliards et qui a duré six ans. Sept ans. Je pense que c’est une transaction commerciale qu’il y a entre nous. Normalement, quel que soit le problème, ça ne devait pas envoyer quelqu’un en prison, s’il n’y avait pas d’autres idées derrière qu’on ne peut pas avoir le courage de dire carrément. Mais, tout le monde sait que c’est fait à des fins politiques.
- Vous êtes prêt à rembourser à l’Etat ce que vous lui devez ?
- Vous le savez bien. On vous a dit que l’Etat me doit, selon l’audit international, un montant de 34 millions de dollars. Les 15 milliards de francs guinéens qu’on demande, ça fait exactement deux millions cent quatre vingt mille dollars. Vous-même, essayez de faire la différence entre 34 millions et deux millions et quelques dollars. Qui doit à qui en ce moment ?
- C’est l’Etat qui vous doit.
- Donc, je demande de défalquer. Je demande de défalquer. Normalement ça ne devait pas faire de problème. Même si je disais (…), j’ai investi dans le pays, ça ne peut pas justifier mon arrestation. Heureusement que le chef de l’Etat qui est l’homme qui veut la vérité et qui n’a pas besoin de faire du tort à quelqu’un, a compris la situation, a vraiment rectifié. C’est pourquoi, c’est le lieu de la remercier pour tout ce qu’il a fait. Aujourd’hui, le peuple de Guinée est très très content de ce qu’il a fait. »

- L’enquêteur, bimensuel d’investigation, N°118. Dans son éditorial titré « Liberté ‘’provisoire’’ pour Mamadou Sylla et Fodé Soumah », Habib Yambering Diallo écrit : « Après 10 jours de détention pour l’un et 8 pour l’autre, El hadj Mamadou Sylla et El hadj Fodé Soumah ont finalement obtenu la liberté provisoire le 16 décembre dernier. La décision judiciaire a été prise après « des garanties de paiement et de promesses fermes de respecter la procédure », a indiqué le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kaloum. Le tout « accompagné d’un dossier médical bien ficelé pour El hadj Mamadou Sylla qui, selon son médecin, souffre de diabète de type 2 ». Pour Habib, « L’inculpation de deux fidèles parmi les fidèles du président de la république et leur mise sous contrôle judiciaire constituent, s’il en est besoin, la volonté du gouvernement de lutter désormais farouchement contre le vol, le détournement et la corruption. Beaucoup de guinéens souhaitent que la justice fasse toute la lumière sur l’affaire qui a défrayé toutes les chroniques en Guinée ces derniers temps ». Il estime par ailleurs que « Le dénouement de l’affaire Mamadou Sylla et de toutes les autres pourrait influencer positivement la crédibilité du gouvernement. Cette lourde responsabilité revient donc à la justice guinéenne. La suite des événements confirmera ou infirmera les propos du procureur de la république près le tribunal de première instance de Kaloum. Même si tout le monde sait que les deux hommes ont été libérés par le chef de l’Etat en personne, pour des raisons qui lui sont propres ».

- Dans un second article sous le titre « Mamadou Sylla, Fodé Soumah : Le film de leur libération », L’enquêteur rapporte : « Après un peu plus de deux semaines d’incarcération à la maison centrale de Conakry, Mamadou Sylla et Fodé Soumah, tous accusés pour détournement de deniers publics et émission de chèques sans provisions, ont finalement recouvré la liberté le 16 décembre dernier, grâce à l’intervention du chef de l’Etat en personne… Cette libération a fait dire un diplomate occidental en service en Guinée, et comme pensent d’ailleurs nombre de personnes, que le Général Lansana Conté a d’abord joué son rôle de chef de l’Etat en laissant Mamadou Sylla et Fodé Soumah en prison pendant plusieurs jours avant d’être l’ami qui a décidé de leur élargissement. Un élargissement que le procureur de la république près le tribunal instance de Kaloum s’est empressé de qualifier de liberté provisoire pour raison humanitaire ».

- L’observateur N°339. Pour Tibou Kamara, « Par delà le geste ‘’humanitaire’’, la démarche a suscité au sein de l’opinion une forte émotion… A vrai dire, c’est tout le monde qui est perdant. A commencer par les présumés vainqueurs, c'est-à-dire le PDG de Futurelec et l’ancien ministre de la jeunesse, des sports et de la culture quand on sait que la clémence du chef de l’Etat n’absout pas pour autant les charges retenues contre eux… Cependant, la sortie du procureur aura eu le mérite de rappeler les faits reprochés à El hadj Mamadou Sylla et Fodé Soumah pour les fixer dans la mémoire collective afin qu’un jour ou l’autre justice soit rendue, c'est-à-dire lorsqu’il n’y aura pas la moindre pesanteur politique. Il ne croit pas si bien dire en parlant de liberté provisoire bien que certains concluent déjà à la fin d’un feuilleton qui passionne les guinéens feignant d’oublier que le dernier mot revient toujours à la justice dans l’espace et dans le temps. La libération d’El hadj Mamadou Sylla et de Fodé Soumah est aussi une mauvaise nouvelle pour l’ensemble de la famille judiciaire y compris pour les avocats des accusés. Parce que pour le commun des guinéens, la justice plus que jamais n’a qu’un pouvoir apparent et ne fait pas le poids devant un pouvoir exécutif prépondérant… Enfin, sur un plan personnel, El hadj Fodé Bangoura, ministre d’Etat aux affaires présidentielles qui avait mis un point d’honneur à aller jusqu’au bout de la procédure engagée contre El hadj Mamadou Sylla perd une part importante de son influence et de son autorité sur le gouvernement et le…pays… Au demeurant, une énorme brèche semble ouverte dans la relation de confiance et qu’on croyait somme toute ‘’inattaquable’’ que le général et le ministre d’Etat aux affaires présidentielles ont entretenue depuis le début de leur longue collaboration. De là à dire qu’entre les deux hommes la rupture est quasiment consommée, il n’y a qu’un pas que les habitués du palais présidentiel et l’opinion ont vite franchi. Le temps édifiera ».

- L’observateur. Mouctar Diallo, de son côté, explique dans un autre article, « Comment El hadj Mamadou Sylla a été arrêté, libéré et après… ».
- Toujours dans L’observateur, cette fois dans la rubrique "Focus", le journal s’interroge : « Thermite Mara parti en pèlerinage ou lancé aux trousses de Cheik Amadou Camara et Chérif Bah ? Le directeur du bureau central d’Interpol est sur les lieux saints de l’islam. Pour effectuer le pèlerinage, apprend-t-on officiellement. Cependant, d’autres sources révèlent qu’il y est allé pour une toute autre raison : la traque contre l’ancien ministre de l’économie et des finances, Cheick Amadou Camara et l’ancien gouverneur de la BCRG, Chérif Bah. Ces deux anciens hauts fonctionnaires qui, cette année, effectuent le pèlerinage seraient également visés par des poursuites dans l’affaire du découvert bancaire dans laquelle El hadj Mamadou Sylla est le principal mis en cause ».

- Le diplomate N°222. Maséco Condé et Ismaël Camara : « Libération de Mamadou Sylla et de Fodé Soumah : Le film de l’événement ». Dans leur récit, mes deux confrères rapportent : « Des témoins racontent qu’une fois dans la cour de la maison d’arrêt, Conté a demandé à voir Sylla et Fodé. Sylla qui recevait en ce moment précis la visite des siens, sans doute, le dernier carré, a été informé de la bonne nouvelle. Aussitôt, il a été extrait de là. Lorsqu’il a reconnu la voiture présidentielle, le patron du groupe Futurelec a fondu en larmes, avant de serrer la main au Chef de l’Etat. Fodé Soumah à son tour a été appelé, lequel sortira de sa cellule, d’après certaines indiscrétions, en courant de toutes ses forces. Qui est fou ?... Il parait depuis son arrestation, le parrain national du PUP [ndlr GCI : Fodé Soumah], n’a changé de tenue qu’une fois, le contact avec sa nouvelle épouse devenu, semble-t-il, assez difficile. On raconte même que l’ancien ministre des sports était obligé de dîner à 17 heures, puisqu’il attendait tous les jours à ce qu’il soit en cellule à partir de 18 heures. Contrairement à Sylla qui était dans une cabine, Fodé était avec les caïds, les grands bandits de la maison centrale en présence desquels il était obligé de prendre son repas. Ce qu’il faut enfin retenir, c’est que Conté reste toujours imprévisible. Encore une fois, il est venu bousculer nombre de certitudes contraignant même certains confrères à retourner à l’imprimerie pour de nouveaux réajustements dans les analyses. En attendant bien sûr une autre sortie pleine de surprises. Pour ce qui les concerne, Sylla et Fodé Soumah peuvent espérer rebondir avec cette libération officiellement provisoire mais largement honorable, malgré tout ».

- Libération N°48. Aziz Camara : « Youssouf Diallo, vice-président démissionnaire en quête de la présidence du conseil national du patronat guinéen, c’est encore lui ? Sa tentative, pour évincer l’actuel président El hadj Mamadou Sylla, n’étant pas en sa faveur, l’a poussé à aller demander un soutien au bureau régional international de travail (BIT) dont le siège est à Dakar. Mal accueilli, mais pire, refoulé par ses hôtes, il est retourné bredouille, car au BIT à Dakar, il lui a été signifié de vives voix, que le président en fonction, est et demeure, le seul interlocuteur de l’institution et cela jusqu’à preuve de contraire ».

- L’enquêteur, bimensuel d’investigation, N°118 rapporte : « Après les émeutes de Fria, le torchon brûle entre le Préfet et le Maire. Depuis les émeutes violentes qui ont secoué la ville minière de Fria, le préfet ne conjugue plus le même verbe avec le maire. Ces émeutes avaient conduit les jeunes à saccager le commissariat central et la prison civile en incendiant toutes les archives et en libérant tous les prisonniers, même ceux réputés dangereux. Il y a même eu vol de plusieurs armes de guerre selon le juge. Après ces actes de vandalisme, le préfet ne cesse de parler de manipulations politiques car pour lui, le saccage du commissariat et la prison civile n’a rien à voir avec le bitumage. Il faut préciser que le maire – candidat de l’UPR – de Fria est l’un des rares maires de l’opposition à être élus lors des dernières consultations électorales ».

- Le diplomate N°222. Ismaël Camara rapporte : « Dans le cadre de l’électrification de la ville de Siguiri, la société minière de Dinguiraye (SMD) vient d’accorder une avance d’une valeur de 1 million 60 mille dollars au gouvernement. La cérémonie de signature de la convention s’est déroulée le 15 décembre au ministère de l’Economie et des finances. En présence des ministres des finances, des mines, de l’énergie, du représentant de la SMD, du préfet de Siguiri et bien d’autres personnalités… En effet, l’avance annoncée par la SMD représente les 40% du coût global de réalisation dudit projet. Le reste, c'est-à-dire les 60%, étant à la charge de la SAG [ndlr GCI : Société Aurifère de Guinée] dont le contrat a été déjà signé il y a seulement quelque semaines au même ministère des finances. Avec ce projet, Siguiri va sans nul doute sortir enfin des ténèbres ».

- Horoya, quotidien national, N°6440 du mercredi 20 décembre 2006. M.C Savané rapporte : « Le ministre de l’information, M. Aboubacar Sylla, a reçu en audience hier mardi, S.E Fahad Abadallah Al Dosary, ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite en Guinée. Au menu de l’entretien, la relance du journal Akhbar Guinea. Pour atteindre cet objectif, l’ambassadeur a remis au ministre de l’information un chèque de 10.000 USD… Ce montant, explique l’ambassadeur, est destiné à la relance du journal Akhbar Guinea ».

- Horoya, quotidien national, N°6440 du mercredi 20 décembre 2006. Daouda Tamsir Niane signe : « L’enfant au chapelet : Un bébé miraculeux ? ». Récit du confrère : « Il y a trois semaines, madame Mantin Condé, née Camara, a mis au monde un bébé qui semble bien étrange. Une jolie petite fille qu’elle a prénommée Rouguiatou. Quand elle est née, l’enfant est restée cinq jours sans ouvrir les yeux, ni téter ou même pleurer… Rougouiatou défraie la chronique en ce moment à Conakry. Selon sa mère, Mantin Camara, qui en est à son neuvième geste, dont huit enfants vivants, le bébé est né avec la tête et le corps enroulés d’un chapelet à gros grains. Cette naissance est d’autant plus étrange que la mère dit avoir accouché seule, sans aucune assistance, à la maison. Mantin que nous sommes allés trouver chez elle, au quartier Cimenterie, se porte à merveille, mais elle est très inquiète pour son enfant qui jusqu’ici n’ouvre pas les yeux, ne tête pas et ne pleure pas. La mère dit avoir communiquer avec l’enfant ; elle l’entendrait même lui parler. Selon dame Mantin, quand Rouguiatou est née, elle lui aurait dit qu’il faudrait avant tout que le Chef de l’Etat la prenne dans ses bras et fasse un vœu en présence des religieux de la ligue islamique ; c’est seulement après cela qu’on pourra la laver, la nourrir et elle ouvrira les yeux… Mantin a perdu son premier mari, un capitaine de l’aviation militaire, il y a trois ans. Elle a été remariée par le frère de ce dernier. Tous ses enfants vont à l’école et vivent avec elle dans sa maison. Elle dit que le bébé est tombé malade depuis le passage de la télévision. « Ils ont dérangé l’enfant. Notre Imam a rêvé que l’enfant lui disait qu’il n’aime pas qu’on lui touche la tête. Mais eux l’ont vraiment dérangé. Aujourd’hui, l’enfant est même malade. Il a le corps chaud. » Nous avons vérifié que l’enfant était réellement fiévreux, sans pour autant affirmer que cela était dû au passage de la RTG ».

- Horoya, quotidien national, N°6442 du vendredi 22 décembre 2006. Dinah Salifou Soumah rapporte : « Lycée de Yimbaya : Désormais Léopold Sédar Senghor. L’un des plus grands établissements de Guinée, le lycée Yimbaya dont la construction remonte depuis 1960 porte désormais le prestigieux nom du premier africain de l’Académie Française père fondateur de la Francophonie, Léopold Sédar Senghor ; ce baptême a eu lieu le 20 décembre 2006 dans l’enceinte dudit établissement en présence d’éminentes personnalités de la Guinée, d’Afrique et d’ailleurs. Cet événement culturel et éducatif qui reste désormais gravé dans les annales de l’histoire de la Guinée, a été vivement salué et fêté par les 9000 élèves (3012 filles) et 149 professeurs (15 femmes) qui n’ont pas tari d’éloges pour magnifier et honorer Léopold Sédar Senghor, une des figures emblématiques de l’Afrique ayant toujours défendu les valeurs humaines notamment africaines ».

- La lance N°521. TSD (Thierno Saïdou Diakité) parle des 10 ans du journal sous le titre : « La Lance a 10 ans ». TSD d’écrire : « Le lundi 18 décembre 2006, La Lance, ‘’l’hebdo qui perce le cœur de l’événement’’ a eu 10 ans. Né dans le souci de diversifier l’information, l’alter ego de Le Lynx, ‘’l’hebdo du mercredi’’ apporte un autre regard sur l’actualité, les actualités. Couci-couça, dans un environnement difficile, nous nous y somme efforcés. A l’humble service des lecteurs…Dix ans ! Déjà ! Des ans, La Lance a encore devant elle. Des défis aussi. A l’ère des inforoutes de la communication, où le traitement de l’actualité requiert célérité et professionnalisme ».

- La lance N°521. Azoka Bah s’exclame : « Coopération Guinée – UE : Le 9ème FED débloqué ! ». Mon confrère de noter : « Le 12 décembre 2006, l’Union Européenne a débloqué le 9ème FED (Fonds Européen de Développement) au compte de la Guinée. Cette enveloppe de 147 millions d’Euros constitue une véritable bouffée d’oxygène pour ce pays, eu égard à la crise économique qu’il traverse ». Pour lui, « L’ouverture des robinets de l’UE pour la Guinée est due aux progrès constatés dans la mise en œuvre des engagements pris en 2004. Dans une déclaration de la présidence de l’UE, on fait en outre référence aux résultats du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition, à l’accord sur la tenue d’élections législatives transparentes, illustrées par la mise en place d’une Commission Nationale Electorale Indépendante, la révision du Code Electoral, le Statut de l’opposition et le financement des partis politiques ».

- Sous le titre « L’Union Européenne libère enfin le 9ème FED », L’enquêteur, souligne : « Dans leur lettre du 12 décembre 2006, messieurs J. M. Barrosso et E. Tuomigo, respectivement président de la commission européenne et président du conseil de l’Union Européenne ont décidé de mettre à la disposition de la Guinée, l’enveloppe A du 9ème Fonds Européen de Développement et d’autoriser la signature des documents de programmation correspondants… Une délégation guinéenne conduite pas El hadj Moussa Solano, ministre d’Etat aux affaires intérieures et comprenant Madame Sidibé Hadja Fatoumata Kaba, ministre de la coopération, quitte Conakry le mardi 19 décembre dernier pour Bruxelles en vue de la signature avec l’Union Européenne des documents de programmation relatifs à cette décision tant attendue par notre pays et qui ne pouvait pas mieux tomber en cette fin d’année ».

- La lance N°521. Bachir Sylla : « PNUD / GUINEE : Des engagements prometteurs ». Mon confrère rapporte : « Le PAM, le PNUD, l’UNICEF et l’UNFPA vont injecter dans notre pays, 108 millions de dollars américains, environ 613 milliards de francs guinéens, dans les 5 prochaines années. La cérémonie de signature des Plans d’Action des Programmes de Pays (CPAP) a eu lieu le 12 décembre, à Novotel, en présence des membres du gouvernement, des partenaires au développement et de la société civile. C’est l’aboutissement d’un processus débuté en janvier 2005, avec à la clef l’élaboration du Bilan Commun de Pays officialisé dix mois plus tard, en novembre... La ministre de la coopération internationale, Mme Sidibé Fatoumata Kaba, a invité les parties partenaires à conjuguer leurs efforts pour la mise en œuvre de ces plans d’action. Pour elle, il n’y aucune raison que ces plans élaborés de façon participative et approuvés par tous, ne puissent pas être réalisés dans les délais prévus et les conditions fixées ».

- L’indépendant N°710. Mamy Dioubaté : « Développement à la base : Les projets de Sèdè Sandiaya pour Kankan ». Explications de mon confrère : « Quand on parle de Sèdè, nombreux sont ceux qui pensent automatiquement à ces associations qui s’illustrent souvent dans des « mamayas » tapageuses et autres cérémonies de réjouissances (baptême, mariage, etc.). Les membres de Sèdè Sandiaya de Kankan, certainement, ne conçoivent pas les choses de cette façon. Pour eux, il est bien possible d’aller réjouissance et appui au développement socio-économique, pour le plus grand bonheur des populations. A en croire M. Sory Lamine Kaba, le chef de l’antenne de Conakry, Sèdè Sandiaya entend ne pas ménager ses efforts pour faire du développement socio-économique de Kankan une réalité tangible sur le terrain…A court terme, elle projette de mener des campagnes d’assainissement de la ville de Kankan et de reboiser les berges du fleuve Milo. Les 3 salles de medersa en construction sur la route de Karifamoriah sont également à mettre à l’actif du Sèdè Sandiaya. A en croire M. Sory Lamine Kaba, le chef de l’antenne de Conakry, un projet de forage serait à l’étude, pour le plus grand bien des populations de Nabaya. Il est important de noter que l’association finance ses activités à partir des cotisations de ses membres et des contributions diverses provenant des ressortissants et des amis de Kankan. Il faut rappeler cependant que Sèdè Sandiaya n’est pas le seul à regrouper les ressortissants et les amis de Kankan. Il y a quatre autres Sèdè qui ont pour noms Sèdè Hermakonon, Sèdè Doudiaya, Sèdè Djamanadiaya et Sèdè Dandiaya ».

- L’indépendant N°710. Iblues Bah a rencontré la chanteuse Maïmouna Barry : « Maïmouna Barry est sœur de la chanteuse de variétés Johanna Barry avec qui elle partage une villa à la cité des Nations. Les deux sœurs « Barrys », artistes dans l’âme, ont bien voulu nous recevoir dans leur magnifique demeure en présence de leur manager, Jean Elloh. Autour d’une tasse de thé, des questions/ réponses, … »
« L’indépendant : Mademoiselle Barry, votre background s’il vous plait ?
Maïmouna Barry : j’ai fait des études de secrétariat à Abidjan. Sur le plan artistique, j’ai commencé à chanter d’abord à la maison. Puis, j’ai été candidate à de nombreux concours de chants dans la capitale ivoirienne. A force de travailler, je suis devenue choriste en studio en 1989.
- Pourquoi avez-vous choisi de faire la musique ? Vos parents étaient-ils d’accord ?
- Le fait de voir des artistes comme Miriam Makeba m’a donné l’irrésistible désir d’emboîter leurs pas. Quand j’ai commencé à faire des chœurs, j’ai dû me cacher de mes parents qui n’auraient guère apprécier mes activités artistiques. Mais, vers fin 1993, ils ont découvert le pot aux roses. Ils m’ont grondée parce que je leur avais menti en prétendant que je faisais du commerce. Par chance, c’est l’artiste compositeur arrangeur feu Cheick Smith Chérif qui a fait mon baptême de feu. Nous avons joué ensemble et convaincu par mes prestations, il m’a conduite au studio. Peut-être, devrais-je préciser que j’ai entamé ma carrière de musique avant l’avènement des Barry’s, groupe constitué par mes sœurs Johanna et Mimie Barry et notre nièce Oumé Barry. »

- La lance N°521. Dans sa chronique hebdomadaire, "Lettre sportive", Thierno Saïdou Diakité se souvient : « Il y a 29 ans, le triplé du Hafia ». De quoi s’agit-il ? Mon confrère répond : « Le 18 décembre 1977, dans un stade du 28 septembre de Conakry plein comme un œuf, le Hafia Football Club a livré la seconde manche de la finale de la coupe des clubs champions contre son homologue du Ghana les Hearts of Oak. Après avoir gagné deux semaines plus tôt au Ghana, lors du match aller 1-0, dans une ambiance de fête, le Hafia est encore venu à bout de son adversaire sur la marque de 3-2. Match de belle facture technique, avec des renversements de situations, jusqu’à la dernière seconde de jeu ». Thierno Saïdou Diakité ne comprend pas que « Vingt-neuf ans après cette performance, qui a permis de conserver définitivement le trophée Kwamé N’Krumah, nous en sommes à rechercher notre glorieux passé ». Pour lui, « Le Hafia Football Club, triple champion d’Afrique, est un patrimoine national que la jeune génération doit connaître. Malheureusement, nous n’avons pas encore de musée sportif, où les médailles, les coupes et autres trophées glanés par nos équipes nationales, seraient exposés pour le public et les étrangers de passage en Guinée. Beaucoup d’entre nous ignorent tout de l’histoire récente et lointaine du sport guinéen ».

A la Semaine prochaine chers lecteurs.
Ibrahima Sylla, RTG-Conakry pour GuineeConakry.Info


05/07/2007
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