Le blog de Bachir Sylla

Le blog de  Bachir Sylla

Revue de la presse du 30 juillet 2007

Revue de Presse de la semaine du 30 juillet 2007
06.08.2007 07:59:26 | Un article de Ibrahima "Ibra" Sylla
- La vérité. Bébel commente : « Primature : Le Conseil des ministres désormais au Petit palais. Le dernier Conseil des ministres s’est tenu au Petit palais où se trouve la Primature et non à Sékhoutoureya comme les autres fois. Des militaires ont empêché l’accès des lieux au gouvernement de consensus. Qu’à cela ne tienne, le Conseil des ministres s’est tenu à la Primature. Il faut signaler que bien avant cet épisode, des émissaires du Chef de l’Etat dont Idrissa Thiam avaient transmis au Premier ministre la décision du Président de la République d’interdire désormais la tenue du conseil à Sékhoutoureya.
Le Premier ministre avait rencontré le Chef de l’Etat à ce sujet, se méfiant des ordres répercutés par l’entourage. Lors de cette rencontre, le Premier ministre à qui le Président avait remis personnellement les clés de Sékhoutoureya et insisté pour que s’y tiennent les Conseils des ministres a manifesté sa surprise quant aux nouvelles consignes qui venaient d’être données. Le Président de la République n’a pas reconnu avoir donné avoir de telles consignées et le Premier ministre a pensé qu’il y avait alors maldonne. Jusqu’au mercredi 1er août dernier quand les membres du gouvernement ont trouvé les portes de Sékhoutoureya closes. Entre la rencontre des deux hommes et le Conseil des ministres, les personnes négativement influentes ont fait leur travail. Tout a été dit au Chef de l’Etat et c’est à peine si l’on n’a pas affirmé que Kouyaté préparait un coup d’Etat (…) Tout a été dit et nous en passons et des meilleurs. Ces arguments ont-ils finalement convaincu le Chef de l’Etat ? Tout porte à le croire. La preuve qu’il y en a qui tiennent coûte que coûte à abattre Kouyaté. Pour le plus grand malheur de ce pays ».

- L’hebdomadaire satyrique, Le Lynx barre la Une de son N° 798 avec l’exclamation suivante : « Fory Coco tente de maintenir Brada à la tête de sa préfecture Dubré… cas grave ! »

- La Nouvelle Tribune N°412. AC (Abdoulaye Condé) signe l’article : « Dubréka : Mouctar Brada chassé par les populations » avec l’exclamation : « Quel avertissement politique pour le Général ! » Pour mon confrère, « Les populations, ulcérées et choquées, par le comique spectacle de « résistance » auquel se livrait le préfet limogé, sont finalement passées à l’offensive le vendredi 27 juillet 2007 pour humilier et chasser Mouctar Brada Dramé de Dubréka. La passation du lundi 30 juillet n’était qu’une simple formalité d’installation du nouveau préfet, conséquence directe du ras-le-bol général manifesté le vendredi précédent. Indexé dans le trafic des parcelles de terrain appartenant à des particuliers, des domaines de l’Etat et la mauvaise gestion, Mouctar Brada Dramé quitte sous l’image d’un des préfets les plus corrompus et les plus malhonnêtes de la République. Mais, sa sortie par la petite porte sous la persécution de ses anciens administrés doit être également perçu comme un avertissement politique pour le Général Lansana Conté, à l’endroit duquel les populations de Dubréka signifient ainsi ne plus être prêtes à tout accepter désormais ». Retraçant le fil des événements de Dubréka, le Directeur de la Publication du journal et auteur de l’article fera remarquer le rôle joué par le Président de la CRD de Tanènè - relevant de Dubréka- auprès du chef de l’Etat pour le maintien à son poste du préfet limogé mais qui se refusait à croire à son sort. Et quand El hadj Sèkhouna Soumah a fini de "jouer sa partition", Brada devait "entrer, à son tour en scène" à la rencontre du Président de la République, rapporte mon confrère qui écrit : « Mouctar Brada Dramé n’en demandait pas plus. Et comme ficeler avec son complice, El Hadj Sèkhouna Soumah, le préfet sortant Mouctar Brada Dramé avec les larmes de crocodile, se présente en victime désignée du gouvernement, lui, le « très contéiste » se lamente : « j’ai tout perdu pour avoir défendu vos idées. On me chasse alors que les populations m’aiment et j’aime Dubréka, je n’ai même pas où aller, ma maison a été cassée [ndlr GCI : dans la Préfecture de Labé, lors des événements de janvier-février derniers]. Ils veulent donner cette ville à l’opposition… » Visiblement émue par cette prestation des faits, le Président de la République, après avoir été répondu que le nouveau préfet n’était pas présents sur les lieux, autorise Mouctar Brada Dramé à vaquer à ses occupations habituelles. Et dès que le cortège présidentiel s’ébranle, Mouctar Brada Dramé, qui était en larmes, retrouve la force de crier victoire : « le Président me demande de continuer mon travail, que c’est moi qu’il connaît comme préfet et qu’il descendait à Conakry faire mon décret. Je suis le seul préfet à avoir travaillé à Dubréka…, c’est Kudaï ». Dans la bombance, le monde de Brada surexcité criait aussi à la victoire au point que le nouveau préfet arrivé sur les lieux avec sa famille avait du mal à se retrouver dans ce charivari indescriptible et déstabilisateur ». Mais, note A.C, « Mouctar Brada Dramé a eu tort de croire même un instant que les populations guinéennes de Conakry n’avaient pas sort lié. Il a eu tort de ne pas réaliser que les guinéens, partout où ils sont sur le territoire national, s’estiment confrontés aux mêmes aléas de la mauvaise gestion et de la mal gouvernance. Même si Dubréka a été l’une des trois rares préfectures où les populations n’étaient pas descendues dans la rue, les problèmes sont les mêmes partout en Guinée, les sentiments ou les ressentiments, en conséquence, restent les mêmes. Que les uns et les autres ne le manifestent ou non. N’ayant pas compris ces vérités élémentaires, Mouctar Brada Dramé a librement fait le choix de la confrontation populaire avec ses anciens administrés auxquels sa maladresse et son entêtement ont donné l’opportunité d’extérioriser aussi leur mécontentement contre le système que les guinéens du nord au sud, d’ouest en est ont combattu de toutes leurs énergies ». En conclusion, l’auteur de l’article avertit : « … la rébellion de Mouctar Brada Dramé a obligé les populations de Dubréka de lancer un message d’avertissement au Président de la République, le Général Lansana Conté. Comme tous les guinéens, épuisés et fatigués par des années de zizanies, les populations de Dubréka aspirent désormais à un minimum de bonheur ».

- Les événements de Dubréka ont d’ailleurs inspiré l’éditorialiste de L'Enquêteur dans son N° 134. Une chronique hebdomadaire que Habib Yambering Diallo a développée sous le titre : "Les prémices d’une disgrâce". Il rappelle : « Depuis sa nomination, le Premier ministre chef du gouvernement a toujours affirmé à qui veut l’entendre que le président Lansana Conté le laisse travailler librement. Apportant ainsi un démenti à toutes les rumeurs selon lesquelles le Chef de l’Etat lui mettrait des bâtons dans les roues. Les propos très diplomatiques de l’ancien diplomate ont été démentis par les derniers événements de Dubréka ». Selon mon confrère, « A son tour, Lansana Kouyaté, malgré qu’il bénéficie plus de légitimité et de marges de manœuvres que tous ses prédécesseurs, vient de heurter son patron lorsqu’il s’agit de remplacer un ami de ce dernier et de surcroît dans la ville dont est originaire le Chef de l’Etat ». Habib Yambering Diallo de prédire : « Ce premier incident officiel entre les deux principaux responsables de la Guinée post crise début 2007, pourrait être le signe annonciateur du duel que vont se livrer les deux personnalités dans les mois qui viennent. Conté et Kouyaté étant chacun convaincu de sa légitimité, la cohabitation entre les deux hommes sera des plus difficiles pour le second dans les mois à venir. Et pour cause. Le Président Conté ne serait plus prêt à avaler des couleuvres pour son Premier ministre en acceptant certaines décisions à contre cœur comme il l’a fait en début d’année. Les derniers événements de Dubréka prouvent, s’il en est besoin, qu’avec le recul, le Chef de l’Etat semble avoir oublié les circonstances douloureuses dans lesquelles il a accepté de nommer Lansana Kouyaté au poste de Premier ministre et de se séparer de tous ses fidèles lieutenants ». Pour l’auteur de l’article, « L’affaire Mouctar Brada Dramé apporte un démenti cinglant à tous ceux qui juraient que les décrets et contre-décrets auxquels les Guinéens ont assisté en 2006 sont révolus. Même si dans le cas d’espèce, le Premier ministre a eu le dessus en réussissant à maintenir son homme, lui et son préfet sont désormais fragilisés par l’attitude du Chef de l’Etat et de son préfet sortant ». L’éditorialiste de L’Enquêteur de conclure : « En effet, au moment ou l’administration a plus que jamais besoin d’une autorité forte, crédible et capable de se faire entendre à l’intérieur du pays, l’incident de Dubréka vient de semer le doute dans les esprits aussi bien des nouveaux responsables que dans ceux de leurs administrés. Ces responsables auront du mal à imposer leur autorité. Et pourtant, le pays profond, durement éprouvé par les événements du début de l’année avec la quasi-totalité des bâtiments administratifs dévastés par les manifestants, a un besoin urgent d’avoir des responsables dignes de ce nom ».

- Le Diplomate N° 249. Pour Ismaël Camara, dans cette « Affaire Dubréka, Conté souffle sur les braises ». Explication de mon confrère : « Cette tentative du Président Lansana Conté qui a consisté à « imposer » "Brada" après la signature du Décret de nomination des préfets et gouverneurs, rendu public le 22 juin dernier, est perçue par certains observateurs comme une provocation présidentielle. Sinon comment le Président peut-il revenir sur un Décret qu’il a lui-même examiné et signé sans pression aucune. D’autres interprètent cette attitude du Général Lansana Conté comme une tentative de déstabilisation planifiée par certains éléments de l’entourage présidentiel contre le Premier ministre, Lansana Kouyaté. Lansana Conté étant éprouvé par la leucémie et le diabète qui le suivent étroitement comme le lépreux et son ulcère. Une troisième catégorie met le dernier agissement du Chef de l’Etat au compte d’une perte de mémoire récurrente, dit-on, chez le Président Lansana Conté depuis qu’il négocie laborieusement avec la leucémie. La preuve, selon cette opinion, est que le même soir, après qu’on lui ait expliqué le danger de ce qu’il était en train de faire, le Général s’était tout de suite ravisé, semble-t-il. D’autres pensent le contraire en disant que Conté est un habitué des faits (...) Qu’à cela ne tienne, quelles que soient les raisons, il importe que le Premier ministre fasse dans la fermeté afin d’éviter le sort qui a été réservé à nombre de ses prédécesseurs. Et asseoir son autorité afin de mener à bien la mission à lui assignée par tout le peuple de Guinée ».

- Le Démocrate N°360 a également porté le regard sur la Préfecture de Dubréka.

- En page 2, Dian Baldé de signifier : « Dubréka : Le nouveau préfet installé, Brada injoignable ». Mon confrère rapporte : « La préfecture de Dubréka s’est finalement mise en conformité avec les principes de la République, par la prise de fonction du nouveau préfet, Amara Lamine Soumah, survenue hier lundi. Le préfet sortant, Mouctar Brada Dramé qui avait opposé une résistance farouche à cette nouvelle donne, serait introuvable ». Dian Baldé estime, ainsi, que « L’affaire Brada a finalement connu un dénuement heureux. C’est le lieu de le dire, après les violents incidents qui ont opposé le vendredi dernier partisans et adversaires de Mouctar Brada Dramé, qui s’étaient affrontés à coup de machette et de hache, faisant quelques blessés (...) Le Préfet sortant avait en effet affiché un refus catégorique face à toute idée de quitter son poste. Prétextant détenir l’autorisation du Président de la République dont il est proche. En réalité, Lansana Conté aurait bel et bien demandé à Brada de rester à son poste (...) Cette réaction inopinée avait été fêtée par les partisans de Brada, constitués en majorité de loubards, payés pour semer la terreur dans la préfecture. Cependant, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, garant du fonctionnement des circonscriptions territoriales, ne s’était pas laissé émouvoir ni influencer par cette décision verbale du Chef de l’Etat, qui est le principal signataire des décrets du 22 juin ayant limogé les 33 préfets que compte le pays, à l’exception d’un seul, celui qui était à Mandiana. Même si on sait que Lansana Conté a, dans un passé récent, rapporté des décrets, quelques heures après leur publication (...) C’est pour rompre avec de telles pratiques que le nouveau gouvernement a été mis en place. Le préfet sortant devrait s’en remettre simplement au décret au risque de paraître aux yeux de l’opinion comme étant réfractaire à la loi. Une image qui lui colle aujourd’hui à la peau. Quand on sait que des manifestants, reprochant à Brada son zèle, s’en étaient pris au domicile de Mouctar Brada Dramé, dans la ville de Labé, dont il est originaire. Aujourd’hui, il donne raison à ses détracteurs, à travers son comportement qui frise la rébellion ».

- En page 3, Mamy Dioubaté alerte : « Restauration de l’autorité de l’Etat, Une question qui reste d’actualité ». Et pour cause. Mon confrère souligne : « Pendant la grève générale de janvier et février 2007, force est de reconnaître que l’autorité de l’Etat a été fondamentalement remise en cause sur l’ensemble du pays. Bon nombre de Gouverneurs et Préfets ont été obligés de fuir pour ne pas faire les frais de la colère populaire. Le 22 juin dernier, de nouveaux cadres ont été nommés à la tête des huit Régions administratives et des trente-trois préfectures du pays ». Mamy Dioubaté de préciser d’autre part : « Lansana Kouyaté a été nommé par le Président Lansana Conté au poste de Premier ministre, chef du gouvernement. Dans son message du 28 mars à la Nation guinéenne, l’ancien Secrétaire Exécutif de la CEDEAO a fait de la restauration de l’autorité de l’Etat, l’une des nombreuses priorités de son équipe gouvernementale. Lors d’une interview accordée à une Radio étrangère, il avait lui-même reconnu que tous les Gouverneurs et les Préfets se sont vus dans l’obligation de quitter précipitamment leurs postes pour se réfugier à Conakry (...) Les nouveaux promus, avant de rejoindre leur poste, ont suivi à Conakry un séminaire pour leur permettre de s’outiller en vue d’une bonne gestion administrative des régions et préfectures du pays. De l’avis de maints observateurs, la restauration de l’autorité de l’Etat devra être l’une de leurs priorités. Mais, ce qui vient de se passer à Dubréka peut amener certains observateurs à penser que la Guinée n’est pas encore près de sortir de l’auberge. Le pays, pour quelque raison que ce soit, ne saurait être à la merci de ceux qui semblent opter pour le laisser-aller, le laxisme et la zizanie ».

- La Lance N° 549. Bachir Sylla : « Passation de service à Dubréka : Brada introuvable ». Mon confrère rapporte : « La cérémonie de passation de service s’est déroulée en l’absence du Préfet sortant, M. Brada Dramé. A sa place, le Secrétaire Général chargé de l’Administration a signé le procès verbal (…) Jusqu’aux environs de 9 heures, ce lundi 30 juillet, portes et fenêtres de la résidence préfectorale étaient fermées. L’agent de la Sécurité qui veille sur les lieux aurait reçu l’ordre de ne laisser personne entrer. Calme olympien dans l’enceinte, arrosé d’une fine pluie. Les habitants de Dubréka semblaient s’être remis de la folle journée du vendredi 27 juillet. Ce jour-là, des affrontements entre partisans et adversaires de M. Brada Dramé avaient fait deux blessés graves. Dans un café, non loin de la Justice de paix de la ville, les critiques à l’encontre du Préfet sortant n’ont pas manqué la journée durant. « Brada aurait dû quitter comme tous les autres préfets du pays. Dubréka lui aurait réservé tous les honneurs. On aurait même pu l’accompagner jusqu’à Conakry où ériger sa statue dans l’enceinte de la place des martyrs. », soutient un jeune. Un autre de regretter que le préfet sortant ait tenté de dresser les populations de Dubréka, les unes contre les autres. « Je vois mal un préfet qui paie des pécheurs pour qu’ils se livrent à la violence. On a même vu des jeunes fumer de la drogue en pleine journée à Dubréka sans qu’ils ne soient inquiétés. Ce n’est pas normal ça ! » (…) A 12 h, la délégation s’annonce avec le nouveau préfet. Qui met du temps à descendre de la voiture. On ne sait jamais trop. Enfin ouf, les autorités locales, les sages et la délégation se retrouvent dans une salle du bloc administratif. Ils constatent l’absence du Préfet sortant. Son bureau et sa résidence fermés. Le juge de paix, M. Ibrahima Kabèlè Bangoura, prend immédiatement une ordonnance qui autorise l’ouverture forcée des locaux. A charge pour le greffier en chef de Dubréka de superviser l’opération. On fait appel à un menuisier pour casser les portes du bureau. Survient un officier de police qui affirme avoir pu joindre M. Dramé. Il prétend que son assistant Chérif Diakité est en possession de toutes les clefs. L’arrivée de M. Diakité arrange tout le monde. Ainsi, on aura procédé à l’inventaire systématique de tous les biens, meubles publics et privés se trouvant au bureau et à la résidence préfectorale. Après la place des martyrs, pour l’ultime passation de service ».

- L’Indépendant N° 737. Thierno Diayédho Barry voit en l’accord qui a mis fin à la crise de janvier-février 2007, « Un protocole d’accord fort encombrant » Ceci, au regard des événements de Dubréka. D’où cette interrogation de mon confrère : « Quatre mois après sa mise en application, quelle lecture ferait-on de ce sacré parchemin dont la crédibilité se trouve largement entamée, du fait du non respect de certaines dispositions qui y sont mentionnées ? » Thierno Diayédho Barry de rappeler : « Sur une liste de quatre hauts cadres soumise au chef de l’Etat, en vue d’y choisir celui qui lui paraît être le mieux indiqué pour assumer la fonction de Premier ministre chef de Gouvernement, Lansana Kouyaté fut informé ». Commentaire de mon confrère : « Aujourd’hui, au regard de ce que l’on pourrait déjà considérer comme une réduction de la marge de manœuvre du Premier ministre – certaines nominations dont celle de Amara Lamine Soumah- en qualité de préfet de Dubréka- contestée par le Président de la République, avant d’être enfin autorisée- l’on est amené à se demander pourquoi le choix présidentiel est-il tombé sur Lansana Kouyaté, plutôt que sur un autre ? Le Chef de l’Etat aurait-il seulement tenu compte du fait que ce diplomate de carrière est bien celui-là qu’il connaît le mieux, pour lui avoir par le passé, offert l’opportunité de faire des ascensions fulgurantes sur l’échiquier international ? Dès lors, la mission du nouveau Premier ministre devait s’opérer dans un contexte tel, que les bons rapports entre lui et son mandant ne pouvaient conduire à une quelconque dyarchie au sommet, de l’Etat. Le rapport de subordination entre les deux hommes est d’autant clair, que le Président Conté ne se dispensera jamais d’user de ses attributions légales, là où il l’estime nécessaire, pour poser des actes isolés. Quitte à déroger à certaines dispositions du Premier ministre qui lui paraîtraient sans fondement. Le Président de la République n’en est pas à sa première implication, pour redresser les "torts" conformément à la lecture qu’il fait de certaines dispositions. C’est par la même formule que Mamadou Sylla fut tiré des geôles. Il s’agira donc, pour Lansana Kouyaté, d’user de ses talents d’équilibriste, pour éviter les faux pas dans ses prérogatives. Sa marge de manœuvre devant contenir ses ambitions, pour le plus grand bien des rapports qu’il estime sans nuage, avec le Président Conté ». D’autre part, souligne Thierno Diayédho Barry, « Ce qui préoccupe aujourd’hui, c’est moins le sort du gouvernement devant les difficultés de ses promesses, que la réduction de sa marge de manœuvre, notamment dans les prises de décisions. De quels pouvoirs réels dispose Lansana Kouyaté ? C’est toute la question (...) Qu’en dire, sinon que les citoyens auront tout à gagner, si le Premier ministre trouvait, au moins, opportun, d’avouer ses difficultés par rapport à la restriction de la liberté dont il doit jouir, pour assumer les fonctions, comme les lui reconnaît le fameux protocole d’accord ».

- La vérité N° 116. Djos Barry constate de son côté : « On se souvient que ce sont les événements de janvier et février 2007 qui ont été à l’origine de la nomination de Lansana Kouyaté au poste de Premier ministre de consensus, chef du gouvernement. Cela avait été salué par la grande majorité des Guinéens, fatigués de vivre une situation qui ne faisait qu’empirer et dont personne ne croyait plus qu’elle allait changer un jour. Paradoxalement, à peine installé avec son nouveau gouvernement, le nouveau PM a commencé à essuyer des tirs lâches et rendre le tablier. Mais pourquoi tant de haine de la part d’hommes qui ont été vomis par tout un peuple ? Pourquoi tient-on tant à abattre Kouyaté ? » Face à ces questions, mon confrères écrit, non sans s’interroger à nouveau : « Assurément, Lansana Kouyaté dérange. Mais qui ? La question mérite réflexion, car elle pourrait donner aux Guinéens une idée claire et très édifiante de ce qui s’est toujours tramé dans le pays et qui l’a fortement mis en retard ». Djos Barry souligne : « Pas une semaine qui ne soit passée sans qu’on entende dire que Lansana Kouyaté va démissionner ou que le torchon brûle entre lui le Président. Ils ont tellement calomnié, tellement inventé des histoires à dormir debout que cela semble commencer à leur réussir. En effet, comment expliquer ce qui vient de se passer à Dubréka ? Comment un préfet "déflaté" peut-il refuser de céder la place au nouvel occupant du poste, officiellement nommé par décret présidentiel ? De quel "pouvoir" se prévaut-il pour agir de la sorte, au mépris du plus élémentaire des principes ; celui du respect des textes juridiques ? C’est qu’il se sent fort de quelque chose, c’est l’opinion la plus partagée au pays aujourd’hui. Cette force vient des différents lobbies qui se sont constitués depuis fort longtemps autour du président Lansana Conté et qui passent leur temps à l’entreprendre sur tout et sur rien, dans le but évident de se sucrer, au nom de leurs intérêts exclusifs. Brada n’est pas seul dans cet exercice, d’autres l’ont fait avant lui et continuent de le faire ; c’est le cas de Mamadou Sylla, le fameux Pdg de Futurelec. Ce dernier a donné des idées à plus d’un malhonnête et, c’est le cas de le dire, une bonne partie de l’establishment d’avant Kouyaté a été gangrenée jusqu’aux os ». Pour mon confrère, « Puisque le régime est affaibli avec le départ des anciens ministres et l’arrivée par la Révolution de janvier et février 2007, il faut tout faire pour les faire échouer. Lansana Kouyaté qui n’est pas dupe, l’avait bien compris, qu’il ne ratait jamais une occasion pour rappeler que tout va bien entre lui et le Président Conté (…) Et pourtant, le Président lui-même l’avait dit dans une de ses interviews : « tout va bien entre mon Premier ministre et moi ». Aujourd’hui, il semble bien que cette "mouvance" machiavélique réussit de plus en plus son travail de sape. Il faut séparer Lansana Conté de Lansana Kouyaté coûte que coûte. Ne pas donner de répit au Président et l’induire en erreur s’il le faut pour qu’il ne conjugue pas le même verbe que son PM. La dernière trouvaille en la matière, c’est cette décision plus que surprenante du Chef de l’Etat de fermer les portes du Palais Sékhoutoureya à Lansana Kouyaté. Ce qui signifie l’interdiction dorénavant de la tenue des Conseils des ministres en ce lieu. Là encore, l’on est étonné, dans la mesure où l’on se rappelle bien que c’est le Président lui-même qui a "remis" cet endroit au PM afin qu’il y installe ses bureaux et que les Conseils des ministres s’y tiennent. Que s’est-il passé entre-temps pour que le Président change d’avis ? Il est évident que les anti-Kouyaté (les lobbies) ont eu à faire quelque chose dans cette affaire plus que fâcheuse et qui n’est pas de nature à ramener le calme et la sérénité dans les esprits. On sait aujourd’hui que les anciens ministres se réunissent souvent en un lieu bien connu de Kaloum et chez Mamadou Sylla. Pour quoi faire ? Assurément pour déstabiliser Kouyaté et son équipe (...) Ce qui reste certain, c’est qu’une chute de Kouyaté aujourd’hui aura des conséquences incalculables pour les lobbies et pour le Président. Les risques sont énormes pour eux tous. On peut bien dire que le peuple ne se laissera pas "hold-upper" sa victoire aussi facilement (...) Heureusement pour Lansana Kouyaté, il est évident que l’état de grâce continu encore pour lui. Cela s’est révélé à la face du monde lors de son récent séjour en Guinée Forestière. C’est sûr que les autres régions aussi l’attendent pour lui manifester le même soutien. En dépit des jalousies que cela suscite chez les lobbies, ils devraient se ressaisir et travailler positivement pour le pays qui n’a que trop perdu du temps avec les guerres de clans et de positionnement ».

- Le Lynx. Enpage 9, le journal revient sur le Forum de Paris sur la Guinée en annonçant : « 400 millions de dollars ricains promis ». Le Bah Zooka est le signataire de l’article : « Les 24 et 25 juillet derniers, un forum des partenaires au pays de Fory Coco s’est tenu à Paris dans les locaux de la Banque Mondiale. Un communiqué de presse publié à l’issue de la rencontre dit qu’on a promis de soutenir le programme d’Urgence de 125 millions de dollars du gouvernement Kou…. Raté. Au total, un financement de près de 400 millions de dollars est attendu. On pourrait dire qu’Ousmane-le-tout-Doré, ministre de l’Economie, des Pitances et du Plan, n’est pas rentré de Paris tout à fait bredouille. Le programme d’urgence de six mois, d’un coût global de 125 millions de dollars, qu’il a présenté à nos partenaires au développement va être soutenu. Pour tout Doré, ce programme vise à redonner de l’espoir en répondant de façon concrète aux attentes du populo, consolider l’Etat de droit à travers le renforcement du dialogue politique et social et la tenue d’élections législatives libres, transparentes et démocratiques et à jeter les bases d’une reprise du processus de développement. Le forum a été aussi l’occasion pour le manitou des Pitances de présenter le deuxième Document de Stratégie guinéenne de Réduction de la Pauvreté (DSRP2) (...) Au total, il a été convenu dit-on, que les partenaires au développement travaillent en étroite collaboration afin d’assurer le suivi des engagements et d’accélérer les réalisations ».

- Le Lynx. Dans un autre article, Abou Bakr de préciser, de son côté : « 90 millions dans la cagnotte. Quatre vingt dix millions de dollars américains pour la Guinée, voilà les retombées du forum des bailleurs de forme de Paris. En mai dernier à Bel Air, le Gouvernement de Lansana Kou-raté avait estimé à 125 millions de dollars le financement du programme d’urgence. La Forygouvernance a donné le ton avec 40 millions de dollars. Comme l’argent appelle l’argent…Et les bailleurs de forme ont été… appâtés. Ils ont mordu et cracheront 90 millions, Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Banque Africaine de Développement, la Banque Islamique de Développement, l’Union Européenne, Banque Française de développement, les fonds saoudiens, Banque européenne d’investissement. Heureusement que la liste s’arrête-là. On craignait d’avoir 125 millions de bailleurs de fonds pour 125 millions de dollars. Oussou le Tout Doré ministre de nos Pitances, qui n’en attendait pas tant : « Ils ont compris la nécessité d’aller vite. Plutôt que de s’enfermer dans d’autres procédures, ce programme a été vu comme essentiellement prioritaire pour permettre de jeter les bases d’un développement durable en Guinée ». Mon confrère de poursuivre : . Des partenaires comme l’Union Européenne se sont inscrits dans la dynamique du financement des prochaines élections legis…hâtives. Ils ont décidé de réaffecter leur portefeuille à ce programme minimum d’urgence ». Abou Bakr de rapporter d’autre part : « Des missions sont attendues fin septembre à Cona-cris pour boucler les détails des décaissements. "Nous n’avons aucun doute qu’il y aura une matérialisation concrète des promesses et des intentions de financement indiquées ici » jubile Oussou Doré. Seulement voilà, les bailleurs ont assujetti le déblocage de ces fonds à la mise sur pied d’un comité chargé de suivre le décaissement et la gestion de ces fonds ».

- Le Démocrate. Mamou Mario Mara, Secrétaire Général du RGT réagit : "C’est pour manque de transparence que j’ai quitté l’ANAD" Il répondait ainsi à l’une des questions de Aly Badara Condé qui rappelle : « Le 26 mai dernier, l’on a assisté à la signature d’une alliance entre 13 partis politiques et l’Union des Forces Républicaines de Sidya Touré. Ces partis politiques avaient fait défection des rangs du PUP, dont ils étaient les alliés. Mais le 1er juillet dernier on a assisté à un retournement de situation, avec le retour de certaines de ces formations politiques vers le PUP. C’est le cas du Rassemblement Guinéen des Travailleurs (RGT) de Mamou Mario Mara ».
Extrait d’interview :
- « Le Démocrate : Le 26 mai dernier, avec l’UFR de Sidya Touré, vous avez créé l’ANAD. Mais vous venez de quitter cette alliance pour le PUP. Peut-on savoir la cause ?
- Mamou Mario Mara : Vous savez, en politique, ce sont les circonstances qui dictent la conduite. L’ANAD est un mouvement qu’on avait formé. Je me suis rendu compte après, que nous avions commis une erreur. On devait plutôt faire intégrer l’UFR dans notre mouvement. Et dès le départ, les choses ont commencé à mal tourner entre nous. Vous savez en politique c’est ça, les alliances se font et se défont. Ce n’est pas une chose surprenante. Quand vous savez que vous pouvez faire telle ou telle chose avec quelqu’un, vous signez une alliance. Mais chacun reste libre de ses mouvements et de ses positions. Le RGT a donc décidé de se retirer.
- Certains disent que vous avez perçu de l’argent pour rejoindre le PUP. Qu’en est-il réellement ?
- Mamou Mario Mara
: Bon merci (rires). On parle de corruption. Chacun peut parler, c’est comme à l’ANAD, il a été dit que nous avons été corrompus pour aller à l’ANAD. Que Sidya avait dépensé plus de 300 à 400 millions de francs guinéens pour que nous soyons à l’ANAD. Mais c’était faux. Sylla (Futurelec, NDLR) et moi sommes des amis de longue date. Mais avant qu’il ne soit promu président d’honneur du PUP, moi j’avais déjà rejoint les rangs de l’ANAD. Le jour où on signait l’alliance, au même moment, on intronisait Sylla au PUP. Cela ne m’a pas fait reculer, j’ai continué avec l’UFR et les autres. Mais ce qui m’a fait quitter l’ANAD, c’est le manque de transparence dans la gestion de nos rapports. Je ne peux pas être dans une équipe où je ne suis au courant de rien, et je ne suis pas le seul dans ce cas.
- Pourtant vous aviez juré fidélité à l’UFR,
- Mamou Mario Mara
: Non. Le jour de la signature de l’alliance, on ne nous a pas donné le micro pour nous exprimer. C’est notre porte-parole qui a parlé. Mais il s’était planté. Parce que tu ne peux pas dire en politique que je ne quitte plus ma position. Combien de fois, les Sidya, le RPG, les Bâ Mamadou ont constitué des groupes. Et que ces groupes éclatent par la suite. Et qu’ils se réunissent à nouveau pour créer un autre mouvement. Dans un parcours, quand tu n’es pas satisfait tu dis aux autres que tu t’arrêtes là. Dans les textes de l’ANAD, il est écrit noir sur blanc. Et peut le faire même sans prévenir qui que ce soit. Alors je ne me reproche rien ».

- La Nouvelle Tribune. Sous le titre « L’autre inter central accuse », Sow Thierno Hamidou rapporte : « L’autre inter centrale syndicale composée de UGTG, SIFOG, CGSL et de CGTG a organisé le 8 juillet 2007 au CEDUST un point de presse axé sur la situation sociale, économique et politique de la Guinée et également du paysage syndical d’après-grève qui a secoué la Guinée aux mois de janvier-février 2007. Cette conférence animée par Mme Kéita M’Magbé Bangoura S/G de CGSL et présidente de l’inter syndical et de M. Idrissa Diawara président de SIFOG a mobilisé plusieurs adhérents et sympathisants de l’inter syndical (…) A la question de savoir si l’UGTG, SIFOG, CGSL et CGTG ne regrettent pas le fait de ne pas être allés en grève déclenchée au mois de janvier et février par l’inter central CNTG-USTG élargie à l’UDTG et à l’ONSLG et menée avec succès puisqu’il a été obtenu du Général Conté, la nomination d’un Premier ministre, Chef du gouvernement, madame Kéita M’Magbé Bangoura et ses camarades ont répondu : « non, bien au contraire, nous sommes fiers de ce que nous avons fait, nous ne nous reprochons de rien aujourd’hui car, ce n’est pas nous qui avons dit aux jeunes de descendre dans les rues pour se faire tuer ». Selon Idrissa Diawara le président de SIFOG, le rôle du syndicaliste n’est pas d’inciter le peuple à la révolte, mais plutôt de défendre l’intérêt général de tous les travailleurs et ceux qui ont envoyés les gens dans les rues, répondront de leurs actes demain car, l’histoire finie toujours par rattraper. Et plus loin, M’Magbé de soutenir « nous ne sommes pas syndicalistes pour être connus ou riches encore moins pour faire la politique comme certains de nos camarades le font. Parmi tous nos camarades qui se prennent pour des héros aujourd’hui, il y en a qui étaient avec Mamadou Sylla hier comme ma sœur Rabiatou Serah Diallo que j’estime beaucoup, il y en a qui étaient avec nous et qui ont détourné de l’argent comme Yamodou Touré que je qualifie d’ailleurs de pigeon voyageur et de machiavélique, d’autres comme Fofana veulent faire du syndicalisme-politique, d’autres encore sont des commerçants. Si je pense à cette journée meurtrière du 22 janvier 2007 qui avait coûté la vie à plusieurs jeunes, je suis irritée, d’autant plus que, quatre membres de ma famille ont péri dans cette grève qu’on pouvait éviter si on nous avait écouté. D’ailleurs, même si c’est un fou à Madina qui demandait au peuple de sortir, il allait sortir parce que, le peuple en avait marre de cette situation insoutenable qu’il subissait. Donc, que ça soit clair, ce n’est pas l’inter central qui a apporté le changement que nous vivons aujourd’hui, ce sont les militants des partis politiques qui étaient dans les rues pour manifester leur mécontentement. » La preuve en est que, Bâ Mamadou le leader de l’UFDG réclamait récemment sur les ondes de la Radio Familia la légitimité du changement intervenue au lendemain de la grève de janvier-février 2007 a martelé la présidente de l’UGTG ».

- L’Observateur N°368. Dans sa rubrique "Focus", le journal interroge : « Audits de la Pêche, Transports, Travaux Publics…. Qui craint Cellou Dalein Diallo » ? Ainsi, peut-on y lire, peut-être une révélation ( !) que : « Très bientôt, l’ancien ministre et Premier ministre, s’il en était encore besoin, fera la démonstration qu’il est en phase avec la majorité des Guinéens dont l’opinion et le jugement, loin de se fonder sur les rancoeurs, les rivalités et les ressentiments qui corrompent l’âme et aveuglent l’esprit, tiennent aux faits, à la réalité. Déjà, depuis qu’il est question d’un engagement politique de Cellou Dalein Diallo, son domicile ne désemplit pas et un puissant mouvement de soutien est né et réserve pour l’avenir proche des succès cette fois pour le plan politique et qui définitivement situeront sur le « vrai Cellou ». Pas celui des caricatures faciles et des mauvais procès. A ce propos on a compris : comme certains se servent de leurs colonnes comme d’un épouvantail, d’autres brandissent les audits comme une « épée de Damoclès » sur la tête d’anciens gestionnaires. Ni les uns ni les autres ne dérangent Cellou Dalein qui, il faut le savoir, dispose de l’autorité de l’innocence et de la vérité pour se défendre contre tous les actes de malveillance. Quand des « amateurs » pensent pouvoir l’épingler sur des dossiers dont il a montré qu’il a la maîtrise, ou dans des faits de gestion n’ayant aucun secret pour lui, on ne peut penser qu’à une tempête dans un verre d’eau et à une fausse cabale ».

- La vérité révèle justement l’engagement politique de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo : « Il paraît que l’ex-Premier ministre, Cellou Dalein Diallo, fera prochainement la démonstration qu’il est un grand homme politique et qu’il mobilise beaucoup dans ce domaine. En attendant, l’Union pour le Progrès et la République (UPR) a rejeté sa candidature et ses velléités d’occuper la présidence ou la vice-présidence de ce parti. Reste maintenant l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) vers laquelle se tourne le regard de Cellou Dalein Diallo (...) Ainsi comme nous l’écrivions, l’ex-Premier ministre, Cellou Malin Diallo (c’est ainsi que le Chef de l’Etat l’a nommé devant Aïssatou Bella Diallo), a des ambitions politiques comme vient de nous le confirmer son bureau de presse. Toutefois, l’ex-Premier ministre n’entend pas (pour le moment) créer un parti politique (...) Finalement, c’est vers l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) que l’ex-Premier ministre s’est tourné pour assouvir ses ambitions politiques. Au moment où nous bouclions cette édition, l’on ne savait pas quelle était la réponse de ce parti (…) Dans le cercle de l’ex-Premier ministre, l’on pense que Bâ Mamadou, étant vieux et ayant dépassé l’âge pour se présenter à la présidence suprême, devrait céder la place à Cellou Dalein Diallo et accepter d’être président d’honneur. Ce qui démontre à suffisance que l’ex-Premier ministre convoite la magistrature suprême de ce pays. Comme quoi il est permis de rêver (...) Au demeurant, que ce soit à l’UPR ou à l’UFDG, en ralliant un de ces eux partis, Cellou Malin Diallo se met dans la logique de l’opposition au régime de Lansana Conté qui l’a fait et l’a élevé au rang social actuel qui lui permet de s’opposer à lui. Car, l’UPR comme l’UFDG sont des partis d’opposition. A moins que ces deux partis n’aient entrepris de rallier la majorité présidentielle. Ce qui nous étonnerait fort contrairement donc à l’ex ministre des Finances, Ibrahima Kassory, qui a déjà affirmé qu’il ne fera pas de politique active tant que Lansana Conté est au pouvoir et qu’il ne saurait donner du sang à celui qui lui a offert du lait, Cellou Dalein Diallo préfère se positionner dans le rôle de l’ingrat accompli ».

- HOROYA, Quotidien national N°6547 du Mercredi 1er Août. Aliou Max Diallo & Kadiatou Dramé (stag.) rapportent : «C’est sous une pluie battante que les hommes de médias sont venus assister ce mardi 31 juillet à la remise par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) d’un lot de matériel audiovisuel au Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information (NTI). Ce don qui se chiffre à 36.000 dollars US, soit 125.000.000 FG, est le fruit de la coopération entre le Ministère de la Communication et l’UNICEF (…) Dans son allocution, Justin Morel Junior, Ministre de la Communication et des NTI, s’est dit heureux de ce geste. S’adressant à la presse, il précise : « Je suis en train de vous donner les outils de base pour la production. Il faut que ce soit une production soutenue…. C’est le début d’une grande collaboration » avant de procéder à la répartition du don (...) Après la remise de don aux récipiendaires, Dr Mohamed Cissé, Représentant de l’UNICEF en Guinée, tout en remerciant les médias dont le travail consiste à « donner la voix aux sans voix », les invitera « à vaincre les obstacles et diffuser des images par la vidéo et des images qui parlent et qui reflètent la réalité des conditions de vie des enfants et des femmes de Guinée ». Car pour Dr Mohamed Cissé, les médias sont irremplaçables dans leur mandat de défense de et de promotion des droits de l’enfant et de la femme : " Il est donc tout à fait normal qu’ils bénéficient de notre part d’une attention toute particulière" ».

- L’Indépendant. Dans un "billet", Walaoulou Bilivogui se montre nostalgique : « Il était une fois le cinéma, lieu de rendez-vous des amis, des amoureux, de tout le monde. Un grand écran s’allume dans l’obscurité et une histoire passe : on rie, on pleure, on s’identifie à des héros. Dites-moi tout ce que vous en savez, je ne me consolerai jamais de la mort dans ma ville et dans mon pays de ces merveilleuses boîtes de nuit ! »

- HOROYA, Quotidien national N°6547. Oumou Niang signe : « Recrudescence de la criminalité : Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité confère avec les élus locaux » Ma consoeur de constater : « Dans le domaine de la sécurité, il ne souffle pas bon vent sur la ville de Conakry en cette période de pluie et d’obscurité dans certains quartiers qui constituent de véritables facteurs criminogènes ». Oumou Niang rapporte : « A en croire Mohamed Lamine Soumah, journaliste reporter à la télévision nationale, depuis le début des pluies, treize cas de crimes odieux ont été enregistrés à la direction centrale de la police judiciaire. Ces crimes en grande partie sont commis dans les communes de Ratoma et Matoto qui de par leur position géographique, constituent des zones de prédilection pour les malfaiteurs et leurs complices. En dépit des multiples efforts fournis par les agents des forces de l’ordre, ils courent encore dans la cité (…) Face à cette situation inquiétante, Mamoudou Beau Keita, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a conféré lundi dernier avec le gouverneur de la ville de Conakry et les cinq maires, de veiller à la sécurité des citoyens et leurs biens, conformément à sa mission. Ceci, dans le cadre de la prophylaxie criminelle qui consiste à envisager des voies et moyens pour atténuer le taux de fréquence de la criminalité à Conakry. Ainsi, avec ces responsables des structures déconcentrées et décentralisées de la zone spéciale de Conakry, il a été question pour Beau Kéita de faire ressortir leur rôle prépondérant dans la lutte contre la criminalité et le maintien de la quiétude sociale. « Quelle que soit la compétence de la police nationale, celle-ci ne pourra réussir sa mission sans le concours des élus locaux » a-t-il mis en relief avant d’inviter les citoyens à dénoncer ces bandits qui sont nuisibles dans la société ».

- La vérité. Baila Bah rapporte : « Restructuration de la BCRG : Dalein convoqué. Il semble que le nom de Cellou Dalein Diallo sera désormais lié à certaines affaires floues de ce pays. Il est concerné par l’audit de la Pêche, il s’est approprié illégalement un domaine de l’Etat et devrait répondre de certaines anomalies de gestion dans le cadre de la restructuration et de la réforme de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG). Sur ce dernier point, le gouvernement a chargé Kerfalla Yansané, Ousmane Kaba et le cabinet Tafsir de lui faire des propositions sur la restructuration de la Banque Centrale et de constater toutes les anomalies liées à la gestion de cette haute structure bancaire. L’on sait également que pour le cas spécifique de l’audit de la BCRG, celui-ci n’est pas limité comme le cas des autres départements ministériels et se poursuit normalement et parallèlement. Déjà des anomalies concernant la gestion de Chérif Bah, Fodé Soumah et d’autres chefs de service de la BCRG ont été constatées. C’est dans ce cadre que Cellou Dalein Diallo est convoqué pour s’expliquer sur certaines sorties irrégulières d’argent quand il était Premier ministre (…) Il est étonnant que Cellou Dalein Diallo (qui est banquier ne l’oublions pas), méprise à ce point la procédure de sorties d’argent de la BCRG. C’est l’Etat via le Trésor qui doit financer ses voyages et non la Banque Centrale qui est une institution autonome. Cellou Dalein Diallo qui s’en prenait dernièrement à Fodé Soumah parce que ce dernier n’a pas respecté la procédure dans le payement des "créances" de l’Etat à Futurelec se retrouve à la place de l’arroseur arrosé. Le ciel guinéen n’est décidément pas clément actuellement pour l’ex-Premier ministre ».

A la semaine prochaine chers lecteurs

Ibrahima Sylla "Ibra", GuineeConakry.Info


11/08/2007
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