Le blog de Bachir Sylla

Le blog de  Bachir Sylla

Revue de la semaine du 4 decembre 2006

Revue de Presse de la Semaine du 4 décembre 2006
11.12.2006 14:24:30 | Un article de : Ibrahima Sylla
La semaine qui vient de s’achever a été marquée par la nouvelle tournure prise dans le contentieux Etat-Groupe Futurelec. Tournure marquée par l’arrestation et l’incarcération du P-DG dudit groupe El Hadj Mamadou Sylla ainsi que celles de l’ancien Vice gouverneur au moment des faits, Fodé Soumah, également ancien Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Ils auront été deux hebdomadaires à évoquer l’une ou les deux arrestations ainsi opérées...
<b>La Vérité N°90. Baïla Bah rapporte une citation de Chantal Colle faite lors d’une récente rencontre avec la presse : «Si Mamadou Sylla n’est pas sanctionné, je ferai un scandale inimaginable…». Voici la phrase précise de mon confrère : « Chantal Colle s’en prendra également à la justice qui, à ses yeux, serait corrompue par Mamadou Sylla. Cependant, elle jure que si Mamadou Sylla n’est pas sanctionné, au nom des Guinéens qu’il a volés, elle fera un scandale inimaginable. Attendons alors la suite ».
- La vérité N°90 barre sa Une par ceci : « Dernière minute : le mercredi 6 décembre aux environs de 19 heures Mamadou Sylla a finalement été arrêté à son domicile de Dixinn - Bora par la police accompagnée du procureur général. L’homme qui a osé défier l’Etat est finalement tombé. Pour le plus grand bonheur des guinéens épris de justice. Mamadou Sylla enfin en prison. »
Ainsi que l’on le remarque, le ton du journal est à la joie. En page intérieure, on lit : « Dernière minute : Ainsi est tombé celui qui a eu l’outrecuidance de défier tout un Etat, de défier neuf millions de guinéens…Après avoir nargué la justice, refusé de répondre aux convocations du juge, prétextant des maladies imaginaires, l’on s’est finalement rendu compte quelque part qu’en Guinée il y avait un Etat qui reste tout puissant…dans la nuit du mercredi, des policiers, sous la supervision du procureur général, Yves William Aboly, se sont-ils rendus à son domicile pour le cueillir. Mamadou Sylla se trouvait au cinquième étage de son immeuble de Dixinn-Bora quand la police est venue l’appréhender. Ses hommes couperont l’ascenseur pour empêcher à la police d’accéder au cinquième étage. Qu’à cela ne tienne, ils emprunteront l’escalier de service pour pénétrer dans les appartements privés du maître des lieux, mandat d’amener en main. Mamadou Sylla s’est réfugié sous son lit pour échapper à la police. Menotté finalement comme un vulgaire bandit, Mamadou Sylla voudra emprunter un de ses véhicules pour se rendre à la maison centrale. Refus catégorique de la police qui l’embarquera dans un de ses véhicules devant ses épouses en larmes et le collectif des avocats. Une petite résistance de quelques loubards sera vite matée par l’impressionnante force de police qui s’est déployée. Toute la zone menant au domicile de l’homme de Dixinn-Bora était quadrillée par les forces de sécurité. Mamadou Sylla a été ainsi conduit, en larmes, à la maison centrale de Conakry où un grand lit de deux places payé à cet effet l’y attendait. Ses épouses, ses frères et ses avocats ont voulu l’accompagner à sa ‘’dernière demeure’’… » La rédaction qui est signataire de l’article souligne : « Si François Loncény Fall, Cellou Dalein Diallo n’ont rien pu contre Mamadou Sylla, Fodé Bangoura lui, y est arrivé avec sa méthode. C’est la méthode Fodé Bangoura, simple et efficace. Mamadou Sylla incarcéré, la Guinée pourra désormais signer un programme formel avec les institutions de Bretton Woods et permettre au pays d’annuler à hauteur de plus de 1,6 milliards de dollars le stock de la dette et réduire ainsi de plus de 65 millions de dollars le stock de sa dette extérieure ». Le journal de conclure : « Maintenant que les autorités ont prouvé leur volonté de lutter contre la corruption, les malversations financières personnifiées par Mamadou Sylla, l’espoir est permis. Un seul individu ne saurait faire souffrir neuf millions de guinéens. A signaler qu’au moment où nous mettions sous presse, Fodé Soumah, complice de Mamadou Sylla, n’avait pas encore été arrêté ».

Le Populaire N°99 barre sa Une avec cette exclamation joyeuse : « Mamadou Sylla en prison depuis deux jours. Ça c’est une bonne nouvelle ! »
Toujours en Une du journal, mais tout à fait en bas, le journal signale : « Dernière heure : El hadj Fodé Soumah rejoint El hadj Mamadou Sylla en prison. Le rouleau compresseur de la justice se déroule énergiquement dans l’affaire Mamadou Sylla. Après l’arrestation de l’homme d’affaires le mercredi dernier, c’est au tour de l’ancien vice - gouverneur de la Banque Centrale, El hadj Fodé Soumah d’être mis aux arrêts et conduit, vendredi 8 décembre 2006 dans la matinée, en prison aux côtés du PDG de Futurelec. Et ce n’est que justice puisqu’il est le principal coupable des malversations financières de El hadj Mamadou Sylla à qui il a fait des paiements fantaisistes en dizaine de millions de dollars et accordé des découverts illégaux ».

- Le Populaire. En page intérieure D. Alpha et El Béchir signent l’article : « Mamadou Sylla, depuis deux jours à la maison centrale. Ça, c’est une bonne nouvelle ! ». Les confrères font le récit suivant : « El hadj Mamadou Sylla, PDG de Futurelec Holding, président du patronat guinéen et de la FOPAO (Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’ouest) a été arrêté le mercredi 6 décembre 2006, aux environs de 19 heures, à son domicile de Dixinn- Bora. L’arrestation a été effectuée par une quinzaine de policiers munis d’un mandat d’amener. Sur les lieux, comme d’habitude, des loubards étaient postés pour « protéger » l’homme d’affaires et éventuellement exécuter toute besogne dont ils pourraient être chargés par les proches de Mamadou Sylla. Quelques tirs de grenades lacrymogènes ont vite fait de disperser la bande. Ensuite, l’ascenseur de l’immeuble résidentiel ayant été bouclé par précaution, les agents ont emprunté l’escalier pour cueillir Sylla dans son appartement, situé au cinquième étage. Pour éviter l’humiliation, il a demandé à emprunter un de ses véhicules. Refus catégorique ! Il est embarqué dans un panier à salade avec deux de ses gardes du corps. Ils seront tous les trois conduits à la prison de la sûreté urbaine de Coronthie, communément appelée « Maison centrale ». Dans la journée un billet d’écrou contre l’ex – puissant Mamadou Sylla avait été émis par le procureur Yves William Aboly. Le PDG de Futurelec Holding était placé sous contrôle judiciaire depuis plus d’un mois ». Ce journal qui est proche de l’ancien Premier Ministre Cellou Dalein Diallo, et qui n’était pas du tout tendre avec Fodé Bangoura apprécie : « Le coordonnateur des actions gouvernementales a prouvé sa ferme volonté d’assainir les finances publiques afin de faire de la Guinée un pays fréquentable à nouveau par la communauté des partenaires au développement. Il a frappé un grand coup en commençant son train de mesures drastiques par la poursuite du plus grand prédateur de l’histoire de l’économie guinéenne. Un homme à qui un enrichissement spectaculaire et rapide avait donné des ailes au point de braver ses pairs opérateurs économiques et même les représentants de l’Etat au plus haut niveau. Il se targuait de faire et défaire les ministres et premiers ministres, il se disait intouchable, à cause de son « amitié » avec le chef de l’Etat. Aujourd’hui Mamadou Sylla a tout le loisir de méditer sur les revers de fortune, sur la grandeur et la décadence et surtout sur la précarité de l’ « amitié » des chefs d’Etat. Ça, c’est une bonne nouvelle !...Grâce à la ténacité de Fodé Bangoura que les guinéens apprennent à connaître. » Les auteurs de l’article concluent par cette invite : « Espérons que le ministre d’Etat continuera jusqu’au bout sa croisade contre les grands prédateurs de l’économie nationale et qu’il surprendra agréablement les guinéens sur d’autres fronts, comme la lutte contre l’inflation, la desserte correcte des populations en eau et en électricité, la création d’emplois pour les jeunes, la bonne tenue du dialogue politique national devant déboucher sur des élections législatives crédibles ».

- Le populaire. Dans un second article, D.A et El B. ironisent : « Après avoir évincé Fall et Cellou, Désarçonné par Fodé, Sylla perd son talisman ! ». Explications des confrères : « En arrêtant le richissime homme d’affaires Mamadou Sylla, ex – patron des patrons de Guinée et de seize pays africains qui se croyait tout permis à cause de ses relations privilégiées avec le président de la république, l’autorité de l’Etat a été quelque peu restaurée par Fodé Bangoura, le ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, coordonnateur des actions gouvernementales. A travers cette arrestation que personne ne croyait possible sous ce régime, nul doute que l’Etat redore son blason et bénéficie de la confiance populaire ». Cet article se veut une réel hommage à Fodé Bangoura : « Le ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles a fait preuve de détermination et d’un sens aigu de l’Etat en engageant une procédure judiciaire contre un homme qui s’est enrichi spectaculairement à force de malversations financières au grand dam de son pays…Aujourd’hui, face à Fodé Bangoura, il s’est révélé impuissant. Le ministre d’Etat l’a désarçonné malgré toute sa capacité de manœuvre et de torpillage ».

La Nouvelle Tribune N°382. Camara Naby Moussa signe « L’inculpation de l’ex parrain du PUP. Quelles conséquences politiques ? ». Un article sorti avant l’arrestation de Fodé Soumah. Mon confrère rapporte : « El Hadj Fodé Soumah, ex ministre et parrain national du PUP, parti au pouvoir, inculpé pour le même chef d’accusation comme El hadj Mamadou Sylla, autour des 16 milliards de découvert bancaire, a été, lui aussi, accueilli au Tribunal de Kaloum aux environs de 14 heures par une foule nombreuse de femmes et de jeunes du parti au pouvoir le PUP. Venus, selon eux, pour exprimer leur solidarité à l’ex parrain national du parti. Si Mamadou Sylla a passé près de cinq heures dans le bureau du procureur Yaya Kairaba, El Hadj Fodé Soumah, affectueusement n’a passé qu’une quinzaine minute chez le juge d’instruction Mamadi Diawara avant de quitter le tribunal. Ce dernier lui a signifié qu’il était simplement convoqué pour venir déposer ses documents de voyage, étant sous contrôle judiciaire » Seulement voilà, souligne l’auteur de l’article : « …les démêlés de l’ex-parrain national du PUP avec la justice guinéenne semblent provoquer un sentiment d’amertume chez certains jeunes et femmes, se réclamant du PUP. En effet, à son entrée tout comme à sa sortie des locaux du tribunal, caractérisés par des cris de ‘’trahison’’ dont serait victime Fodé Soumah de la part du régime qui est le sien, ces femmes ont tenu à extérioriser leur sentiment : « Je suis ici pour soutenir moralement notre parrain national Aryanna Fodé, qui seul s’était battu au moment où le Général Lansana Conté traversait un moment difficile de sa vie pour donner du sang neuf au PUP pratiquement affaibli sur le terrain politique à l’approche des dernières présidentielles de 2003. Il a galvanisé les militants à voter massivement pour le candidat du PUP.» a martelé N’Ga Ciré. Pour Hadja M’Mah Camara, domiciliée au quartier Matam Centre : « Si c’est de cette manière que notre gouvernement remercie notre parrain national, alors il est inutile de militer désormais pour le PUP… » Visiblement choqués, certains jeunes n’ont pas manqué de prévenir les instances supérieures du PUP : « Il ne faut plus compter sur nous et nous allons prendre notre disposition vis-à-vis du parti. On attend les élections parce que c’est le moment où ils ont plus besoin de nous… ». Naby Moussa Camara de conclure son article par une série d’interrogations : « Ces différentes prises de positions recueillies devant le TPI de Kaloum se manifesteront dans les actes et seront-elles suffisantes et efficaces pour sauver Fodé Soumah de l’affront qui résulterait d’une éventuelle arrestation ? Seront-elles entendues et prises au sérieux par les dirigeants du PUP et surtout par le premier patron de ce parti, le général Lansana Conté ? »

- La Nouvelle Tribune : « Affaire des 16 milliards de Fg : Mamadou Sylla et Fodé Soumah sauvés de justesse ». Mon confrère Naby Moussa Camara de souligner : « Le 30 novembre 2006, le PDG du groupe Futurelec, El hadj Mamadou Sylla et l'ancien ministre de la Jeunesse, Sports et Culture, Elhadj Fodé Soumah étaient, de nouveau convoqués au Tribunal de Première Instance de Kaloum autour de l'Affaire des 16 milliards inculpés et placés sous contrôle judiciaire... » L’auteur de l’article révèle : « …sur les tenants et aboutissants de ce dénouement heureux pour le PDG de Futurelec, il faut dire que ses proches ont pu établir le contact, quand il était en souffrance dans le bureau du procureur, avec certains membres de l'entourage présidentiel au moment où ces derniers étaient à l'une des résidences villageoises du général Lansana Conté. Les plaidoiries des personnalités contactées au près du Chef de l'Etat ont certainement amené le général Lansana Conté à intervenir en faveur de son ''protégé'' Qui a finalement quitté le Tribunal aux environs de 16 heures. Ses avocats tout comme le procureur Yaya Kairaba se sont abstenus de toute déclaration pour ne pas commenter cette journée particulièrement ennuyeuse pour le PDG du groupe Futurelec et ses proches. Mais à en croire certaines informations circulant dans les couloirs du TPI de Kaloum, le procureur aurait exigé à Mamadou Sylla de verser un acompte de 7,5 milliards de francs guinéens. Vrai ou faux, tous les observateurs s'accordent à dire que la volonté d'incarcérer les deux hommes était perceptible. Sauvés in extremis, ils auront ainsi frôlé la prison. »

Le Lynx N°767. Bachir Sylla rapporte : « D’un TPI à un autre : Pas de répit pour les robins de Mamadou Sylla. Vendredi 1er décembre, Me Goureissy Sow, Me Sékou Koundiano, Me Georges Destephen Sidibé et Me Christian Sow, en compagnie d’un Super V, étaient dans le bureau du président du Tribunal de Première Instance de Conakry 2, à Donka (dans la commune de Dixinn). Me Koundiano a révélé qu’il était question d’une procédure qu’ils ont engagée pour ‘’l’annulation du pouvoir que Youssouf Diallo a pris en toute illégalité à la tête du Patronat guinéen’’…Du côté de Youyou Diallo, on ne perd aucune minute. Celui-ci est reconnu par les autorités. En sa qualité de président par intérim de Conseil National du Patronat de Guinée, il participe au dialogue social tripartite (gouvernement – Syndicat – Patronat). Le Scylla cherche toujours ».

Il faut rappeler, et comme vous avez certainement dû le constater, que ces trois articles ont été publiés avant l’arrestation et l’incarcération des deux infortunés. Tout comme l’article suivant d’ailleurs.

Le Diplomate N°220 : « Visite surprise de Bâ Mamadou à Dixinn- Bora : La conférence de presse animée le lundi 27 novembre par le groupe Futurelec autour du rapport définitif d’audit sur les transactions commerciales et financières Etat guinéen – Futurelec avait un bien surprenant invité. Son nom : El hadj Bâ Mamadou, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). En effet, l’homme est apparu à la devanture du siège de Futurelec à Dixinn – Bora près de cinq minutes après la fin de la conférence de presse. A peine descendu de sa voiture, il est ceinturé par une meute de journalistes. « Alors qu’est-ce que vous faites ici », demande le doyen Bâ Mamadou. « Nous sommes venus suivre une communication sur le rapport définitif », lui répond-on. Arborant un large sourire, le politique et ancien banquier lâche : « est-ce qu’un Etat qui a fait sept ans sans payer sa dette extérieure peut contraindre les gens à lui payer ses dettes ». L’assistance pouffe de rire et tente de retenir le doyen mais il veut savoir si « Mamadou Sylla est là ». « Oui ! », s’entend-il dire. « Alors je monte le saluer… », conclut El hadj Bâ Mamadou avant de s’engouffrer dans le rez-de-chaussée de la maison familiale du président directeur général de Futurelec. Est-ce qu’une façon d’exprimer son soutien à l’homme d’affaires ? Rien n’est moins sûr ».

L’indépendant N°707. Hassane Kaba, dans la rubrique "Perspective" plaide : « Vivement une politique de prix et d’autosuffisance alimentaire ». Pour lui : « A y voir de près, de très près même, on pourrait dire que le principal obstacle qui contrarie le plus aujourd’hui nos compatriotes dans leur vie de tous les jours réside dans l’anarchie qui règne sur le marché des prix. En effet, chaque jour qui se lève dorénavant sur nos villes et cités, annonce une hausse substantielle des prix des produits livrés à la consommation. Sans que personne (autorités, simples citoyens) puisse y changer quelque chose ». Hassane Kaba estime pour cela : « Si les dirigeants actuels de la Guinée veulent donner une réelle impulsion, une sacrée chance de succès à leurs entreprises. Il faudrait bien qu’ils se penchent sérieusement sur la problématique d’une part des prix des produits livrés à la consommation, surtout ceux constituant la base essentielle de notre alimentation, d’autre part sur une politique susceptible de permettre une sécurisation interne dans le court et moyen termes. Sécurisation passant bien sûr par une production locale... Ne nous trompons pas, la bataille pour le développement tant ambitionné de la Guinée passe inéluctablement par la victoire contre l’improductivité, la sous-production de matières stratégiques, bref le mal de vivre du guinéen ».

- Retour du caractère de quotidien du journal Horoya à travers son N°6428 du lundi 04 décembre 2006.

Horoya, Quotidien national N°6431 du jeudi 07 décembre 2006 fait une «Réplique à Serge Michel du journal ‘’Le Monde’’ » sous le titre : « Les ‘’vérités’’ d’un menteur ». En effet, souligne le journal, « …Serge Michel, un journaliste du Monde, un des plus grands quotidiens de France qui a eu le privilège d’être reçu par le chef de l’Etat dans son village natal de Wawa pour une interview exclusive ». Le quotidien guinéen regrette : « Il reste, qu’à la lecture d’un tel compte-rendu, les commanditaires de tels reportages doivent à l’avenir revoir leur copie en évitant de contourner les procédures et les structures comme le ministère de l’information et le bureau de presse de la présidence de la république en charge des relations entre le chef de l’Etat et la presse étrangère ». Le journal guinéen sait-il seulement que celle qui a introduit le mis en cause n’est autre que celle que l’on appelle "l’égérie de la République", en l’occurrence Chantal Colle !

- Horoya, Quotidien national N°6431. M. Wasco Keita : « Dialogue national : Le consensus ». Pour le nouveau rédacteur en chef adjoint du journal, « Ceux qui croyaient que le dialogue politique instauré entre le gouvernement, les partis politiques et la société civile était une simple fuite en avant peuvent à présent se détromper, les concertations ayant finalement abouti au consensus entre toutes les parties. La rédaction consensuelle de quatre avant-projets de lois vient d’être conclue à la satisfaction de tous ». En conclusion, Wasco de noter : « Comme on le voit, les élus du peuple, l’administration et les partis politiques viennent de montrer à travers ces projets de loi que la démocratie guinéenne évolue à pas sûrs, tout un symbole de ce que le gouvernement avec à sa tête le président de la république, le général Lansana Conté, tient sa promesse ».

L’indépendant N°707. Camara Moro Amara : « Dialogue politique national : Un nouveau cadre électoral dessiné ». Mon confrère rapporte : « Ils étaient tous présents, partis politiques de l’opposition ou de la mouvance présidentielle, à la cérémonie solennelle de remise officielle des documents consensuels issus du dialogue politique…mardi, 5 décembre au palais du peuple à Conakry ». Camara Moro Amara estime : « En approuvant à l’unanimité ce document, les acteurs politiques viennent de poser un acte majeur qui, à la fois, grandi la Guinée et lui assure un avenir démocratique apaisé et garanti. Ce document est la résultante de quatre mois d’âpres négociations entre le parti au pouvoir et l’opposition sous l’égide du gouvernement et des partenaires au développement de la Guinée. Visant à améliorer le cadre électoral, il s’articule fondamentalement sur : la création de la commission électorale nationale indépendante ; le statut de l’opposition et le financement public des partis politiques…Cette nouvelle architecture naissante arrive à point nommé. Elle interviendrait à un moment particulièrement sensible. Celui des élections législatives prévues courant de l’année prochaine des notre pays. En tous les cas, les contenus de ce document s’ils sont adoptés tel que signés par les partis politiques, permettront d’organiser des élections libres, transparentes, crédibles et acceptables par tous ».

- Horoya, Quotidien national N°6430 du mercredi 06 décembre 2006 barre sa Une par ce titre : « Encore des émeutes : voir Fria et pleurer ».
En page intérieure, Thierno Fodé Sow fait le récit suivant : « Voir Fria et pleurer : Depuis dimanche nuit, la cité d’alumine roule au rythme d’une guérilla urbaine sans précédent. Et pour cause, le retard lié au bitumage des quinze kilomètres de routes. Ce théâtre de violences qui ressemble étrangement aux mouvements de la bande de Gaza – le terme n’est pas du tout fort -, vise, selon des témoignages concordants, le départ du préfet de Fria. Lequel est accusé d’être le principal acteur du retard des travaux. Trois jours durant, on vit la peur au ventre. Tirs d’armes automatiques, pillages en règle de biens font tourner les activités au ralenti. Magasins et boutiques baissent leurs rideaux. Tout comme l’unique essencerie de la ville où crises provoquées et conjoncturelles s’alternent à souhait. De la cité d’ingénieur à l’unité 3, en passant par le Bowal, on aperçoit des barricades faites de troncs d’arbres, de débris et autres. Des pneus sont brûlés dans tous les carrefours. Des ferrailles jonchent les principales artères. Sur certaines barricades, on peut lire : ‘’vive la révolution, à bas le préfet’’. Des écriteaux qui illustrent parfaitement bien le ‘’Je t’aime, moi non plus’’ qui prévaut actuellement entre le préfet de Fria et sa collectivité en général ».

L’Indépendant N°707 : « Fria : Après les émeutes, des expatriés sur le départ ? ». Récit de Aly Badara Condé : « La ville de Fria, située à 160 km de la capitale Conakry, a été le lundi 4 décembre dernier le théâtre de violentes altercations entre forces de l’ordre et élèves de la localité. Pour cause, dit-on, de « non bitumage comme promis de 15 kilomètres d’artères de la cité ». Selon des sources concordantes, les affrontements entre forces de sécurité et jeunes manifestants ont débuté dans la nuit du samedi 2 décembre, aux environs de 22 heures. Ils ont, semble-t-il, débouché, le dimanche matin, sur instruction des autorités au dégagement au forceps de barricades dressées aux grands carrefours du centre-ville…Les affrontements auraient perduré toute la journée contraignant les travailleurs de l’usine d’alumine à marcher sur une distance estimée à plus de 4 km pour rejoindre leur domicile. Une autre source ajoute que vu cette situation de revendications à répétition, s’accompagnant souvent de violence, certains coopérants de l’usine ont décidé de rentrer dans leur pays. Elle ajoute que sur ces 114 russes qui y travaillent, 41 sont attendus à Conakry et qu’ils seront pour un premier temps logés dans un hôtel de la place. Et que par vagues successives, les autres devront regagner aussi la capitale Conakry avant de s’en voler pour la Russie. Toujours selon la même source, l’Ambassade de Russie en Guinée aurait adressé une correspondante au ministre guinéen des affaires étrangères en vue, dit-on, « de garantir la sécurité de ses ressortissants à Fria », mais sans succès. Dans la même foulée, deux ressortissants anglais de la société Watkins Hire Ltd chargée du volet électricité à l’usine, seraient d’ores et déjà arrivés dans leur pays. Les raisons évoquées sont liées à l’insécurité qu’entretiennent ces derniers temps la ville de Fria à cause « du non respect des engagements pris par les autorités de bitumer les 15 km de la voiture urbaine »…Toujours est-il que pour remédier à cette situation, le gouvernement guinéen à laissé entendre à travers un communiqué plusieurs fois radiodiffusé que les engins destinés à bitumer les principales artères de la ville de Fria seront en place à compter du mercredi 6 décembre 2006 ».

La Vérité N°90. Djos Barry : «La ville de Fria à feu et à sang ». Constat du reporter : « La misère galopante et le manque criard d’infrastructures amènent aujourd’hui les populations de l’intérieur à manifester. Après N’Zérékoré, Kamsar, Sangarédi, c’est au tour de la ville de Fria de rentrer dans la danse. Si l’on n’y prétend garde et si les autorités ne réagissent pas au plus vite, c’est toute la Guinée qui s’embrasera…Il faut toujours un début à une affaire. A Fria, tout a commencé avec le retard mis dans les travaux de construction de la voie urbaine de Fria, longue de 15 km. Au début, c’est l’entreprise Sericom Guinée de Guido Santullo qui avait été retenue pour les travaux. Mais les populations de la ville ont une amère expérience de cette entreprise depuis qu’elle a bâclé la route Tanéné-Fria. Aussi, ont-elles de manière unanime rejeté le choix de Séricom-Guinée. Un autre appel d’offres sera lancé mais les choses traîneront une longueur... En effet, les grognements ont commencé à Fria dans la nuit du samedi 2 décembre. De jeunes gens ont érigé des barrages dans la ville et en pareilles circonstances, ont racketté les noctambules. L’ambiance était chaude dans la journée du dimanche 3 décembre. Informé de ce qui se préparait, le préfet a demandé des renforts à Conakry et a obtenu une vingtaine de policiers de la CMIS venus dans deux pick-up. De manière maladroite, ces policiers se sont baladés dans les établissements d’enseignement le lundi 4 décembre. Les élèves qui ont pris cela pour une provocation n’ont pas tardé à réagir en leur jetant des pierres…La journée de mardi 5 décembre sera encore plus chaude. Le commissariat de police, en préfabriqué, sera entièrement calciné. La prison civile dévastée, permettant aux détenus de prendre la fuite. Le même sort a été réservé à la gendarmerie locale. Les habitants se sont, pour ainsi dire, rendus maîtres de la ville. Les magasins sont saccagés, les vandales s’étant mis dans la danse ». Djos de conclure : « Le gouvernement, à travers le ministère des travaux publics a annoncé dans la nuit de mardi 5 décembre que la société Hénan Chine a été finalement retenue pour la construction de la voie urbaine. Pourquoi attendre chaque fois l’irréparable pour décider ? Ne dit-on pas que gouverner, c’est prévoir ? »

La Lance N°519. Maimouna Bah : « Conférence interministérielle de l’Afrique de l’ouest et du centre. Bonjour l’Observatoire Régional des Fruits et Légumes ! ». Ma consoeur rapporte : « La conférence des ministres de l’Afrique de l’ouest et du centre CMA-OC a tenu son assemblée générale. Les 29 et 30 novembre derniers. Au palais du peuple. Les experts des ministres en charge de l’agriculture et du commerce, les présidents des chambres d’agriculture des pays concernés et les représentants de la FAO ont planché sur les voies et moyens de sortir l’agriculture de l’ornière. Et, parallèlement, sur la mise en place de l’Observatoire Régional de la filière Fruits et Légumes de l’Afrique de l’ouest et du centre. Cet observatoire vient après ceux des plantes à racines et tubercules en juillet 2006, de l’oignon de juillet 2005. Les conférenciers ont présenté le fondement, les statuts et règlement intérieur, le plan d’action de l’observatoire. Le ministre de l’agriculture des eaux et forêts, Jean Paul Sarr, a présidé la rencontre. Il a décrit les potentialités de la Guinée en matière des fruits et légumes, s’est félicité du choix porté sur la Guinée pour abriter le siège de l’Observatoire ».

- La Lance N°519. Abou Bakr rapporte : « UFDG : Bâ Mamadou proposé Premier ministre de la Transition ». Le confrère souligne : « Les recommandations de la concertation des « forces vives » de mars 2006 au palais du peuple dorment toujours dans les tiroirs. Elles avaient pour but de constater la vacance du pouvoir par le biais de « l’inaptitude » du général Lansana Conté à gouverner parce que malade. De mettre sur pied un mal en vue d’une transition démocratique. L’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) veut passer à la vitesse supérieure. Le 2 décembre, à l’assemblée générale extraordinaire de l’UFDG, tenue à la minière, le bureau exécutif a désigné M. Bâ Mamadou président du parti, comme l’homme de consensus pour conduire la transition démocratique proposée par la concertation des « Forces vives ». M. Bah Oury, secrétaire général de l’UFDG a expliqué que la démarche du parti vise « à éviter au pays de sombrer dans des luttes interminables pour la succession avec ses cohortes de destructions et de malheurs ». Les militants ont applaudi la proposition de l’UFDG. Alpha Condé, président du RPG, Sidya Touré, président de l’UFR pris au dépourvu, semblaient tomber des nues. « Je suis prêt à relever le défi. Il faut que l’opposition prenne maintenant l’option de faire bouger les choses. Il faut que les leaders des partis d’opposition acceptent maintenant de dépasser ses querelles mesquines et ses guerres de leadership pour penser au bonheur des guinéens qui ont tant souffert », a asséné Bâ Mamadou. Il s’agit d’une transition de dix huit mois qui doit déboucher sur un gouvernement d’union nationale conduit par un premier ministre et chef de gouvernement, issu d’un consensus, un premier ministre qui n’a pas le droit de se présenter aux élections ».

Le Démocrate N°332 : « Affaire Diallo ‘’Cravate’’. La Guinée réclame 31 milliards de dollars à la RDC ». M.D rapporte : « La Guinée vient d’assigner la RD Congo en justice, dans le cadre de l’affaire Diallo ‘’Cravate’’, cet homme d’affaire guinéen qui fut expulsé de l’ex-Zaïre, après avoir été spolié par le régime Mobutiste à travers la Gécamine, une société minière publique…Du 27 novembre au 1er décembre 2006, la Cour Internationale de Justice devait examiner l’affaire Diallo Amadou Sadio alias Diallo ‘’Cravate’’ représenté par l’Etat guinéen contre la république démocratique du Congo, selon un calendrier rendu public par la CIJ, elle-même…Il conviendrait de rappeler que c’est en 1998 que la Guinée ‘’a introduit une instance contre la république démocratique du Congo en présentant une requête aux fins de protection diplomatique, requête dans laquelle elle demande à la Cour de condamner la république démocratique du Congo pour les graves violations du droit international que celle-ci aurait commises sur la personne d’un ressortissant guinéen, M. Ahmadou Sadio Diallo.’’ Ce dernier a vécu 32 ans au pays de Mobutu, où il a fait fortune. En effet, Diallo ‘’cravate’’ possédait des entreprises dont Africom - Zaïre et Africa containers avec la Gécamine, Zaïre Shell, Zaïre Mobil, toutes appartenant à l’Etat zaïrois. Ahmadou Sadio Diallo doit son malheur au fait d’avoir réclamé le paiement de ses prestations. Ce qui lui valu d’être privé de sa liberté et dépossédé de tous ses biens ».

- Le Démocrate N°332 : Lamarana Diallo signe : « Drépanocytose : Une maladie qui fait des victimes ». Mon confrère rapporte : « La drépanocytose est une maladie héréditaire. Elle provoque l’arrêt de la circulation sanguine dans les vaisseaux. Elle se caractérise par une transformation des globules rouges contenus dans le sang. Une ONG vient de voir le jour, avec pour rôle d’aider les personnes souffrant de cette maladie. Dénommée Association Guinéenne de Lutte contre la Drépanocytose (AGLUD), cette ONG est présidée par Hadja Ramata Diarra ». Une dame dont l’unique enfant est drépanocytaire et dont s’est déjà fait écho votre site www.guineeconakry.info . Lamarana Diallo souligne d’autre part : « Pour les membres de l’AGLUD, les personnes malades de drépanocytose, ne doivent point être stigmatisées ni défavorisées, ils ont droit à la vie et à l’entraide sociale, notamment les soins médicaux. Pour cette association de lutte contre la drépanocytose, les parents doivent savoir que les enfants malades ne peuvent pas transmettre la maladie aux autres membres de la famille. Ce n’est pas une maladie contagieuse ».

Le Lynx N°767. En Une de l’hebdomadaire satyrique du lundi et en encadré : « Assemblée nationale : visas trafiqués, ordres de mission falsifiés, noms d’épouses et de rejetons échangés, ce sont-là des trucs dont les petits malins du parlement usent pour sortir du fric de la BCRG. Marrant ! »

La Nouvelle N°088. Nanténen Sanoh rapporte : « Gouvernement : Keïra cogne Fodé avec le projet de décret. Le ministre des transports, Alpha Ibrahima Keïra, a cogné Fodé Bangoura, ministre de l’Etat, ministre des affaires présidentielles, avec le projet de décret portant remaniement partiel du gouvernement. Depuis les relations entre les deux personnalités ont pris un sérieux coup de froid. Ils ne s’adressent plus la parole et n’empruntent plus le même chemin…Le ministre Keïra a déjoué ce complot ourdi par Fodé Bangoura, sauvant ainsi ses collègues limogés [ndlr GCI : qui devaient plutôt être limogés] par ce dernier ».

Le Diplomate N°220. « Page noire : Musique : ‘’Biz Marky’’ s’est éteint ! ». La triste nouvelle est rapportée par M.M. Bangoura : « C’est avec désolation que les mélomanes de Conakry et particulièrement les jeunes du quartier Dixinn- centre (où il résidait) ont appris le décès, le 29 novembre dernier, de l’artiste rappeur Mamadi Traoré alias ‘’Biz Marky’’. Admis à l’hôpital Donka depuis près de deux mois, ce jeune homme à la trentaine révolue y aurait succombé aux environs de 4 heures [ndlr GCI : du matin] des suites d’une fièvre typhoïde. Celui qu’on appelait le ‘’Rappeur sexy’’ pour son look est l’auteur du titre à succès : ‘’C’est le destin’’. Son deuxième opus déjà enregistré avec la participation de la sénégalaise Vivian N’Dour sera finalement fêté qu’à titre posthume…C’est une foule nombreuse en larmes et composée essentiellement d’artistes, des parents et fans qui a accompagné ‘’Biz Marky’’ le 30 novembre à sa dernière demeure, au cimetière national de Cameroun. Paix à son âme ».

A la semaine prochaine chers lecteurs.
Ibrahima Sylla, RTG-Conakry pour GuineeConakry.Info


07/07/2007
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