Le blog de Bachir Sylla

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Les premiers discours du PM Lansana KOUYATE

jeudi 29 mars 2007

PUBLICATION DE L'EQUIPE GOUVERNEMENTALE : DISCOURS D'INTRODUCTION de SEM le Premier Ministre


Guinéennes, Guinéens,

Chers compatriotes,


Le 26 Février 2007, Monsieur le Président de la République m'a fait l'insigne honneur de me choisir comme Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République ayant pour première mission de former un Gouvernement de large consensus.

Pendant 30 jours, j'ai consulté tous les partenaires de terrain auxquels j'ai prêté une oreille attentive. Aujourd'hui, je suis en mesure de vous dire que grâce à l'appui de tous, je suis parvenu à composer une équipe gouvernementale que le Président de la République a bien voulu accepter et qui va immédiatement s'atteler aux multiples tâches de redressement de notre Pays.

J'éprouve en ce moment exceptionnel un sentiment d'honneur et de reconnaissance en m'adressant à vous lorsque le destin de notre Pays se joue, suite aux tragiques évènements où Guinéennes et Guinéens ont exprimé non seulement leurs angoisses, leurs souffrances, leur colère, leur impatience mais aussi leur espoir d'un lendemain meilleur.

Face à vous et avec vous, Forces Vives de la Nation Guinéenne, j'ai la ferme volonté de fixer les repères, montrer la voie et m'efforcer de remettre la Guinée en marche. Tout au long des prochains mois, assuré d'avance de votre soutien de celui du Chef de l'Etat et de celui de l'ensemble du Gouvernement, je consacrerai toute mon énergie et ma ferme volonté de conduire à bonne fin la noble et exaltante mission que m'a confiée Monsieur le Président de la République avec l'approbation exprimée de l'ensemble des populations.

C'est le lieu et le moment de rendre une fois de plus grâce à Dieu pour avoir permis à notre Pays béni de renouer aujourd'hui avec la paix et la quiétude après avoir connu pendant des semaines les affres d'une explosion sociale sans précédent.

Je m'incline pieusement devant la mémoire des compatriotes de tout âge qui ont perdu leurs vies durant ces journées de braise.

Leur sang doit servir de semence à notre espérance en des lendemains apaisés, fondés sur la justice.

Je n'oublierai pas également les nombreux blessés auxquels j'adresse ici mes sincères souhaits de prompt rétablissement. Je pense aussi à tous ceux qui ont perdu des biens matériels. Qu'ils trouvent tous l'expression de notre solidarité.

Je ne voudrais pas interpréter ces convulsions comme l'expression d'une Guinée contre une autre mais plutôt un mouvement unitaire de l'ensemble de notre population pour la reconquête de son destin.

Chers compatriotes,

Notre premier devoir est de regarder la réalité en face :

La vérité, c'est que le sous-emploi et le chômage ont atteint un niveau intolérable : des familles entières sont fragilisées et craignent pour leur avenir. Les plus jeunes, ceux qui devraient porter les espoirs de notre Pays, sont les premiers atteints et vivent ce calvaire avec un sentiment à la fois de frustration, d'injustice et de révolte permanente.

La vérité, c'est que la gestion financière et monétaire de l'Etat a été erratique et laxiste entraînant ainsi une perte de confiance dans la monnaie nationale et une inflation galopante érodant chaque jour davantage le pouvoir d'achat des populations.

La gestion opaque des ressources naturelles (mines, forêt et pêche), la fourniture insuffisante des services sociaux de base (eau, électricité, éducation, service de santé), la corruption et l'impunité représentent une triste image de notre Pays reconnue par nos partenaires au développement.

Cette situation catastrophique appelle de notre part un sursaut national en faveur d'une nouvelle approche fondée sur une rupture radicale d'avec les anciennes pratiques.

Face à ce défi que nous avons le devoir collectif de relever, le fil conducteur de mon action sera la lettre de mission que Monsieur le Président de la République a bien voulu m'adresser. Elle sera rigoureusement respectée dans son esprit et dans son texte. Les objectifs politiques, économiques et sociaux qui y sont définis, l'exigence d'établir toute la vérité sur la gestion de la Guinée constituent un contrat que mon Gouvernement passe avec les Guinéens.

Que tout soit d'une urgence extrême dans notre Pays, j'en ai absolument conscience. Cependant parmi tous les objectifs, je fixe les huit priorités suivantes à mon Gouvernement :

1- La consolidation de l'unité nationale et la préservation de la paix dans notre Pays ;

2- La promotion d'une justice indépendante, gage de l'Etat de droit ;

3- Le plein emploi de la jeunesse ;

4- La restauration de l'autorité de l'Etat ;

5- Le rétablissement des Equilibres Macro-économiques en vue de renouer avec nos Partenaires au Développement;

6- La mobilisation des ressources nécessaires au développement des infrastructures et la fourniture des services sociaux de base (eau, électricité, santé, transport) ;

7- La promotion du dialogue politique et social ainsi que l'application des accords avec les partis politiques en vue d'un déroulement correct et transparent du processus électoral ;

8- La promotion de la bonne gouvernance.


Ainsi, j'ai proposé à Monsieur le Président de la République, un Gouvernement restreint de 19 Membres composé de femmes et d'hommes que je juge compétents et intègres. Un Gouvernement de service public tout entier dévoué au résultat : il sera guidé par un principe : la transparence et l'intégrité ; un critère : l'efficacité et l'intérêt général ; une volonté : la promotion d'un développement participatif et l'instauration d'une véritable démocratie.

Chers Compatriotes,

Le travail de renouveau passe inévitablement par la justice et le respect des lois qui régulent la vie en communauté. Il serait illusoire de penser que le
changement tant attendu sera possible sans l'effort de chacun des guinéens à vaincre ses propres faiblesses en vue de donner à tous le bien-être qui cimentera la cohésion. La discipline autant que la justice demeure le socle sur lequel repose l'harmonie de tout Peuple voulant conquérir sa prospérité. Cet idéal doit transcender nos angoisses en nous redonnant confiance en nous-mêmes dans la maîtrise de notre destin balbutiant.

Une Nation sans richesse est une Nation pauvre dit-on, mais sans idéal, elle n'est qu'une pauvre Nation. L'unité des guinéens, retrouvée dans l'expression de la colère doit s'amplifier dans l'ardeur au travail pour l'avènement d'une Guinée prospère.
C'est pour cette raison que j'ai besoin de vous Tous : syndicats, société civile, Forces Armées Nationales, Partis politiques, Autorités religieuses. Je serai sans cesse à l'écoute de vos propositions, de vos suggestions et de vos critiques aussi, parce que les défis que nous avons à relever exigent autant de détermination que d'humilité.

Pour terminer, je voudrai dire merci encore à Monsieur le Président de la République qui a bien voulu me déléguer une partie significative de ses pouvoirs. Mes sincères remerciements s'adressent aussi aux Syndicats, à la Société Civile, aux Autorités religieuses, aux Partis politiques, aux Forces Armées Nationales et à tout le vaillant Peuple de Guinée dont les chois ont conflué vers ma modeste personne avec l'espoir que le changement tant attendu prendra corps et consistance et hissera notre Pays dans le concert des Nations qui ont dans l'épreuve conquis la liberté, la justice et le bonheur.

A chaque Guinéenne et à chaque Guinéen, je voudrais dire ma confiance dans les atouts, dans les chances et dans le destin de la Guinée. Puisse le Gouvernement que j'ai l'honneur de mettre aujourd'hui à votre service vous en donner la preuve.

Que Dieu veille sur la Guinée,

Je vous remercie.


Lansana KOUYATE

lundi 5 mars 2007

Discours de SEM Lansana Kouyaté à sa prise de fonction comme : Premier Ministre Chef du Gouvernement de Guinée

"Depuis bientôt 12 mois, notre pays a connu des tumultes et des dommages. Nous en sommes au point où les angoisses, les frayeurs sont en train de s'estomper. Mais mes premiers mots seront d'avoir une pensée pieuse pour toutes celles et tous ceux, filles et fils de Guinée qui ont perdu leur vie durant ces moments tumultueux. Tous ceux qui ont été blessés dans leur chair ou au travers de leurs biens matériels. Je voudrais rendre grâce à Allah le Tout-Puissant d'avoir après tant de remous, apaisé les cœurs et les esprits. Je voudrais remercier du fond du cœur le Président de la République, Chef de l'Etat, le général Lansana Conté qui a bien voulu parmi les 4 sélectionnés parmi 9 millions de Guinéens, qui a bien voulu, dis-je, m'accorder le privilège de sa confiance en me donnant une charge qui est la sienne, la nôtre. Je sais que la cicatrisation des plaies se fera graduellement. Je sais que le temps est l'indispensable matériel qu'il faut pour cimenter l'unité nationale et l'unité sociale de notre pays. Tous ceux et toutes celles qui ont fourni des efforts connus ou inconnus devraient trouver ici l'expression de mes félicitations et de mes remerciements. Je suis un des vôtres, la charge que vous m'avez donnée, je ne saurais la supporter seul. Aucune personne ne pourra le supporter seul. Je suis le produit que vous avez fabriqué depuis les jours où j'ai commencé ici mes études secondaires jusqu'à mes études universitaires ; depuis le jour où, mettant les pieds à l'étrier, j'ai commencé avec vous dans la fonction publique guinéenne. A l'extérieur, j'ai toujours considéré que je représentais beaucoup plus mon pays parce que, aucune de mes promotions n'a été obtenue sans l'aval de mon gouvernement. Sans l'aval du Chef de l'Etat. Je voudrais le dire, pour simplement vous indiquer que la tâche est la vôtre. Aucune société n'est condamnée au sous-développement, aucune société n'est condamnée à la pauvreté, mais nous devons puiser dans le tréfonds de nos potentialités pour trouver les voies de donner à la Guinée et aux Guinéens le bien-être et le mieux-être auxquels ils aspirent. Nous avons besoin pour cela de réconciliation, nous avons besoin d'apaisement, nous avons même besoin de symbiose. La Guinée, comme tout pays au monde, a ses particularités ; faisons de ces particularités une potentialité en Guinée. La Guinée partage avec le reste du monde les valeurs qui sont les valeurs humaines de protection des droits humains, de défense des droits de l'homme. Ces valeurs, nous devons continuer à les renforcer. Mais il ne saurait y avoir de développement et de sortie de crise qu'en essayant de faire notre propre critique pour savoir individuellement quelle est notre faiblesse, celle qui a conduit à participer à tout ce que nous avons connu comme étant absolument grave pour la Nation. Le mal guinéen est connu de tous les Guinéens. Mais souvent il arrive que, à titre individuel, personne ne se sente responsable. Nous devons donc, en créant la paix, et je suis convaincu qu'il ne peut y avoir de paix sans justice. Je suis absolument convaincu qu'il ne peut y avoir de paix sans justice qui donne à chaque citoyen le droit de revendiquer ses droits et je suis absolument aussi certain que l'atmosphère que j'ai trouvée ici est le fruit de cette prise de conscience. Je suis venu probablement, les moments les plus difficiles étaient passés, le mérite revient à tous ceux et toutes celles qui se sont impliqués. Je pense particulièrement aux mouvements syndicaux, je pense à la Société Civile, je pense aux Institutions Républicaines, je pense aux autorités religieuses de ce pays, je pense à la Première Dame de la République, je pense au Président de la République, Chef de l'Etat. Tous ceux que je n'ai pas cités et qui ont d'une manière ou d'une autre donné leur part de contribution doivent se sentir concernés par ces remerciements. Monsieur le Premier ministre, Je sais que vous avez été au cœur de ce tumulte. Je ne veux pas vous idéaliser aujourd'hui dans l'émotion de cette cérémonie, au-delà de ce que vous avez joué comme rôle dans la réalité. Mais soyez sûr qu'il arrive dans l'histoire des Nations comme l'histoire des hommes que l'on se sente entraîné par le destin qui nous place, selon sa guise à telle ou telle place. Je crois que vous y avez fait face avec sérénité, vous y avez fait face aussi avec foi et c'est cette même foi qui vous guide. Je voudrais vous exprimer mes vives félicitations pour avoir été confronté à tout ce tumulte et je crois que dans les mois et années à venir, nos amers souvenirs se transformeront en de doux souvenirs, parce que, quand on passe des épreuves, le temps est une magie qui vous fait rire de tout ce que vous avez eu comme angoisse. C'est par ces mots et encore une fois par les remerciements, que je vous adresse à toutes et à tous, que je termine en implorant le bon Dieu qu'il nous éclaire et qu'il fasse que notre pays soit contemporain de son présent, un présent de combat pour maintenir et probablement promouvoir encore mieux nos valeurs qui sont les valeurs qui nous sont chères, mais aussi pour être en parfaite adéquation avec le monde qui nous entoure : la sous-région, la région et le monde entier. C'est par ces mots, Monsieur le ministre, que je termine en vous disant, merci".

samedi 3 mars 2007

Elements de Contribution du GIM pour le discours de Politique Générale du Premier Ministre

Groupement pour l'Investissement et le Management Propositions de mise en œuvre des accords de sortie de crise en Guinée. Depuis le mois de mars 2006 la Guinée traverse une crise sociale très aigue avec une série de grèves suivies de manifestations violentes ayant causé beaucoup de victimes et des dégâts matériels importants. Une sortie de crise est enfin intervenue par la nomination d'un premier ministre de consensus grâce à la médiation de la Cedeao. Les accords les plus importants qui ont sous-tendu cette sortie de crise sont les suivants : • Le PV du 27 janvier 2007 • Le Protocole de juin 2006 • Le Mandat et la lettre de mission du Premier Ministre.

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jeudi 1 mars 2007

Lansana KOUYATE:Le Nouveau Premier Ministre reçu par le Chef de l'Etat

Le Président de la République, Son Excellence le Général Lansana CONTE a reçu ce Mardi 27 Février 2007, au Palais des Nations le Nouveau Premier Ministre, Chef du Gouvernement M. Lansana KOUYATE, accompagné de son Epouse Mme. KOUYATE Fanta CONDE. Celui qui a charge de diriger la future équipe gouvernementale est arrivé en début d'après midi ce jour en provenance d'Abidjan où il exerçait en qualité de Représentant Spécial du Secrétaire

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mardi 27 février 2007

Education

Dans le contexte actuel de mondialisation et de transition vers une société du savoir, les connaissances scientifiques et techniques prennent une importance accrue dans le processus de développement. Leur production et leur utilisation pour et par les Guinéens,ne peuvent être assurées de façon satisfaisante que par la contribution de toutes les parties prenantes (Gouvernement, secteur Privé, société civile et partenaires au développement).

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31/07/2007
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