Le blog de Bachir Sylla

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L'UPG se prononce sur la vacance du pouvoir

Le Samedi 18 janvier dernier, le leader de l'UPG (Union pour le Progrès de la Guinée), Jean-Marie DORE, a donné un point de presse à son domicile, à Donka. Pour son mouvement, d'attirer l'attention de l'opinion nationale sur les problèmes actuels et les plus préoccupants de la Guinée, notamment, une éventuelle vacance du pouvoir sur toutes les lèvres à travers le pays.

Devant la dégradation de plus en plus préoccupante de l'état de santé du Président de la République le Général L. CONTE, l'UPG, l'Union pour le Progrès de la Guinée, de Jean Marie DORE, a décidé de sortir de son silence pour fustiger l'inconstitutionnalité vers laquelle l'on s'achemine en Guinée.

M. DORE a rappelé les conditions dans lesquelles se sont déroulés les deux derniers voyages du Général CONTE (en Arabie Saoudite et au Japon) annulés, un démenti spectaculaire de la rumeur faisant état de sa mort, une hospitalisation de plus de deux semaines dans un hôpital militaire de RABAT et, enfin un retour au pays, "sans la démarche martiale du Général" ironise-t-il. Jean Marie DORE s'indigne du manque d'Etat de droit en Guinée. "Aujourd'hui, aucun Guinéen ne peut se plaindre contre l'Etat. La justice ne fonctionne qu'entre deux inconnues des juges", s'est-il indigné.

A propos de la vacance du pouvoir, Jean-Marie DORE rappelle que celle-ci est, selon la loi, constatée par le président de l'Assemblée Nationale et réalisée par le président de la Cour Suprême. Cependant, il dénonce, dans l'état actuel des choses, l'incapacité de la Cour Suprême à prononcer une éventuelle vacance du pouvoir de CONTE, pour invalidité ou incapacité. "La raison est que le président de cette Cour est un homme de CONTE. Qui a été nommé à ce poste de façon illégale, alors qu'il n'était pas en position de service comme magistrat".

Et la plus grande inconstitutionnalité serait, selon Jean-Marie DORE, de laisser le soin à l'actuel président de l'Assemblée nationale, Aboubacar SOMPARE, de présider éventuellement la Guinée, ne serait-ce que pendant 60 jours (durée légale de la vacance du pouvoir). L'UPG s'oppose catégoriquement à ce que ce dernier assure l'intérim du président de la République. Car, non seulement "celui-ci est un partisan du parti unique, mais aussi, il a été nommé au poste de président d'une Assemblée nationale, issue d'un hold-up électoral, orchestré, orchestré par le Président CONTE et son ministre de l'Administration du territoire, Moussa SOLANO", ajoute Jean Marie DORE.

Dans la foulée, le leader de l'UPG s'en est pris au récent décret du chef de l'Etat qui donne au premier ministre, M. Lamine SIDIME, les prérogatives d'évacuer les affaires courantes du pays. Le poste de premier ministre n'étant pas prévu dans la constitution.

Ainsi, face à des institutions républicaines pratiquement essoufflées, corrompus (pour ne pas dire prostituées) et à un président de la République sans cesse malade (donc inapte à assumer ses fonctions), l'UPG en appelle à la conscience de tous ceux qui ont la mission politique, juridique et de sécurité collective de garantir la légalité républicaine, pour qu'ils assument une transition pacifique de six mois au minimum et de douze mois au plus. Afin, dit Jean-Marie DORE, que des élections légales, transparentes, équitables qui respectent la liberté de choix des citoyens soient organisées, sous la supervision de cette catégorie de citoyens chargés de la protection de la Constitution.
Dans la phase des débats de ce point de presse, le leader de l'UPG n'a pas exclu la possibilité de voir le retour de l'armée au pouvoir. C'est tout dire !

Bachir SYLLA

In La Lance du 22 janvier 2003



21/10/2008
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