Le blog de Bachir Sylla

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Banque mondiale : Satisfait de son propre bilan, Zoellick souhaite bonne chance à son successeur

Après cinq années bien remplies à la tête de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, qui va passer le témoin à son compatriote de successeur, Jim Kim, le 1er juillet prochain, a animé ce  jeudi19 avril, à Washington, sa dernière conférence de presse printanière comme premier responsable de cette institution financière mondiale. A cette occasion, il s'est auto-satisfait d'un bilan plutôt flatteur, se gardant toutefois de ne rien dire de « ses échecs », en dépit d'une question malicieuse d'un journaliste qui l'a interpellé dans ce sens.


Dans son exposé liminaire, du reste pathétique, qui a précédé la série des questions-réponses, le désormais ex-patron de la Banque Mondiale a rendu un vibrant hommage à l'ensemble du personnel de son institution à travers le monde. Sous sa présidence, Zoellick estime avoir recruté les meilleurs dans les 170 pays que couvre son institution. 

Abordant les volets de son action, Robert évoqué des changements qu'il apportés à l'institution, dans un contexte de crise généralisée, celle liée notamment à la hausse des prix de denrées alimentaires et de combustibles. Il s'est réjoui que sous sa présidence que les crédits de l'IDA aient atteint 90 milliards de dollars. Sans fausse modestie, Zoellick s'est targué d'avoir légué à son successeur une banque triple A.

Durant ses 5 années de mandat, le président sortant de la Banque mondiale affirme avoir contribué à « démocratiser le développement », à appuyer la responsabilité sociale des citoyens, notamment dans la lutte contre la corruption et à miser sur des investissements vitaux.  Selon lui, les différents pays du monde doivent opérer des réformes salutaires pour se prémunir des effets de la crise. Sans quoi, prédit-il, l'économie mondiale va encore trébucher.

Zoellick se dit fier aussi d'avoir lancé une phase importante de modernisation de la Banque Mondiale, pour en faire une institution saine et ouverte. Pour lui, ceux qui reprochent à cette institution de trop embrasser ont tort sur toute la ligne. Parce que, dit-il, celle-ci doit répondre aux besoins des « clients ».

Le président sortant de la Banque mondiale a tenu à relever que les deux tiers de la croissance mondiale actuelle ont été réalisés par les pays en développement et que les trois quart de la population mondiale vivent avec moins d'un dollar par jour.

Faisant siennes les dernières statistiques du FMI, Robert Zoellick a estimé que les pays à revenu intermédiaire sont une source potentielle de croissance. Quant aux pays à revenu faible, ils devraient s'attendre à un amoindrissement des ressources en leur faveur.

Il a vivement conseillé par ailleurs aux dirigeants de se passer de l'aide et de la charité internationales. En un rien ironique, il a martelé : « Ceux qui pensent qu'ils peuvent contrôler les prix, je leur souhaite bonne chance ».

Bachir Sylla, depuis Washington

 



08/05/2012
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