Le blog de Bachir Sylla

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Traite des enfants/ Luopou a failli être vendue

  • Traite des enfants
  • Luopou a failli être vendue

  • Luopou Zogbelemou, 15 ans, a échappé de peu à un rapt. Du côté du Liberia. Cette orpheline de père et de mère ne se doutait de rien en acceptant d'être adoptée par la jeune Guinéenne Madoussou, qui l'a rencontrée début août, dans un atelier de coiffure à N'Zérékoré, avec des noix de colas, conformément à la pratique locale. Seulement voilà. Madoussou avait bien planifié la sale besogne de vendre Luopou en complicité avec Awy, une jeune libérienne. Elle réussit à convaincre Luopou d'aller avec elle à Djéké (Youmou), ou elle prétend vouloir ouvrir un salon pour apprendre a l'orpheline le métier de son rêve. Luopou volontiers accepte. Madoussou, Awy et Luopou partent de N'Zérékoré le 20 août, pour la cité de l'hévéa. Escale de courte durée, le temps pour Madoussa d'amadouer Luopou la convaincant de se rendre à Monrovia pour acheter de quoi s'équiper. Les trios fait une escale d'une semaine à Ganta, près de la frontière libérienne. Madoussou et Awy qui aurait tenté en vain de trouver clients pour Luopou, décident de continuer sur Monrovia. Au cours de leurs démarches, les deux trafiquantes ont le malheur de tomber sur un jeune libérien, qui voit dans ce genre de business le pris des abominations et ne se prive pas de dénoncer Madoussou et complice. Qui sont mises aux arrêts. Luopou, est confiée à un jeune qui la rapatrie jusqu'à la frontière. Du poste frontalier de Thuo, à Lola, un agent la dépose à la Sûreté urbaine de N'zérékore qui confie l'orpheline, le 9 septembre, au centre d'accueil de Sabou-Guinee, une ONG partenaire de l'Unicef qui fait dans la protection des enfants. Une semaine de recherche, permet de retrouver les parents adoptifs de Luopou. Qui leur est restituée au cours d'une cérémonie solennelle, en présence des directeur et directeur adjoint de la Sûreté urbaine de N'Zérékoré, du commandant du camp militaire de la zone, du directeur régional des affaires sociales et du secrétaire général du conseil de quartier de Tilepoulou, résidence des parents de Luopou. Depuis, Sabou-Guinee rend régulièrement visite aux Zogbelemou pour s'enquérir de Luopou. Selon un responsable de cette Ong, les autorités guinéennes ont demandé aux autorités libériennes l'extradition de Madoussou.
  • Le cas de Luopou relance le débat sur le phénomène du trafic et de l'exploitation des enfants en Guinée, qui, d'après le Ministère des affaires sociales et l'Unicef, est bien une réalité en Guinée, mais dont l'ampleur est à cerner. C'est qu'il est ensemble favorisé et oblitéré par le système de confiage. Six cas de trafics d'enfants auraient été signalés en Guinée forestière depuis le depuis de l'année. Tel notamment de cette femme qui a été appréhendée à Macenta avec deux enfants qu'elle voulait faire passer clandestinement à la frontière guinéo-liberienne. Ces trafics sont à l'ordinaire peu connus des populations locales. Tagan Loua, un jeune cultivateur de Konala, dans la CRD de Samoe, (a N'zérékoré) confie n'avoir qu'une fois entendu parler de trafic d'enfant à la radio. Pour lui, ce genre de pratique est a réprimé, car les enfants sont l'avenir de la société. D'après le secrétaire communautaire de la CRD, des campagnes de sensibilisation à la traite des enfants sont régulièrement faites dans la zone depuis que la rumeur cour du trafic d'un enfant en Guinée forestière. Contre ce fléau, l'Unicef finance des campagnes de sensibilisation, via panneaux d'affichage et spots radios télévisés pour alerter les communautés. Dans le code de l'enfant initié par machin onusienne et adopté par la Guinée, il est prévu de poursuivre et punir les trafiquants d'enfants.
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  • Bachir Sylla
  • Envoyé spécial
  •  
  • In La Lance 


19/10/2008
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