Enfance
Mieux encadrer les marmots
Kondobèngou-bawa, village enclavé de préfecture de Guéckédou, lieu de naissance de la maire de la commune urbaine de Guéckédou de 2000 à 2005, n'a pas la moindre infrastructure scolaire, pas même un centre d'encadrement communautaire pour marmots. "Pourtant, on en a sérieusement besoin ici, car après le départ de leurs aînés pour l'école très loin d'ici, et celui de leurs parents pour les champs, nos tout petits sont livrés à eux-mêmes ”, déplore l'ancienne édilesse de Guéckédou, dame Sia Aïssata Kondano. Pourtant, presque partout dans la Guinée forestière, les communautés, en partenariat avec l'UNICEF et des ONG de place, ont des centres d'encadrement communautaire. Comme à Konala, dans la CRD de Samoé, à N'Zérékoré où une soixantaine d'enfants de 2 à 6 ans sont suivis dans un hangar de fortune par une monitrice de Tostan/Guinée. Selon la Directrice préfectorale des Affaires sociales de Yomou, il y a 35 CES dans cette préfecture. On trouve aussi ça et là, dans le Faranah, ces centres qui, selon les mots de M. Bah Oury, chef du Bureau UNICEF de Kissidougou, déploient “une approche intégrée sur la santé, l'éducation et la protection des enfants". En 2007, l'institution onusienne a financé trois centres d'encadrement communautaire modernes dans trois CRD de la préfecture de Kissidougou, notamment à Fermessadou, dont chacun à 132 millions de francs glissants. Un comité de gestion existe déjà pour le bon fonctionnement du CEC de Fermessadou, qui doit prendre en charge l'encadreur, par une prime ou en nature. L'on parle par exemple de champs communautaires bénéficiant aux encadreurs, ainsi davantage disponibles envers les enfants. Parmi les 150 attendus prochainement au CEC de Fermessadou, surtout des orphelins et des enfants déshérités. Ça ne peut pas mieux tomber dans une zone où les CEC traditionnels ont presque disparu. De 12 au départ, la CRD ne dispose plus que de trois CEC. En quelques années. Faute d'encadreurs motivés. Rien que ça.
Bachir Sylla
Envoyé spatial
In Le Lynx
